Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 276]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

548

EXTRAITS.

SUBSTANCES MINÉRALES.

2. carbonate de tellure d' Albaradon (Mexique). (Elementos de orietognosia de Andres del Rio de Mexico. Edition de Philadelphie , i83, Page 54o.) 1° Feuilleté. Vert pistache, vert émeraude et vert d'herbe. En mamelons, ayant la surface raboteuse et brillante.

Ayant à l'intérieur du lustre , entre celui du verre et celui de la nacre. Texture feuilletée, concave, à triple clivage, un peu obliquangle , qui donne des fragments rhomboédriques; mais les faces étant concaves et convexes, il est impossible de mesurer les angles au goniomètre. Les parties séparées sont grenues , petites, enveloppées dans d'autres parties concaves, ayant les faces de clivages mattes avec l'apparence de la cire. Un peu transparent ; râclure gris jaunâtre. Dureté de la soladite , un peu cassant. Pesan-

teur, 4, 3. On l'a trouvé dans la mine d'Albaradun , en filons avec des oxydes de plomb, du molybdate

de plomb, de l'argent muriaté ou natif, ac-

compagné de petites feuilles d'iodure d'argent, et dans des montagnes de calcaire de transition. 2° Fibreux. Vert pomme clair, en mamelons, ayant la surface matte et terreuse. Ayant à l'intérieur un peu le lustre de la nacre. Texture fibreuse fine, divergente en -étoiles.

549

Parties séparées, grenues, arrondies, moyennes et concaves. Opaque; pesanteur spécifique, 3. Très-tendre, entre le talc et la chaux sulfatée, très-fragile.

Au chalumeau, le tellure feuilleté devient promptement brun, et donne de suite une fumée blanche qui s'attache au charbon, et le colore en beau vert d'herbe quand on y dirige la flamme de réduction. Dans le tube ouvert incliné, on obtient une fumée blanche abondante qui s'attiube au verre, et qu'au moyen de la loupe, on voit être composée d'une infinité de globules blancs et transparents, qui sont les caractères que Berzelius assigne au tellure.

Dans cet état, M. Herrera en ayant analysé 43 grains, a obtenu deux précipités. L'un noir de suroxyde de nickel pesant gr. 5,3

L'autre de tellure, d'un aspect un peu brun, peut-être parce qu'il était un peu

mélangé avec le premier précipité ; son poids

était de

23,8

qui, ajoutés au poids d'acide carbonique

9 obtenu de donnent, avec une différence de 0,2 La quantité analysée. 43,» Ce qui prouve que l'oxyde noir est du nickel, c'est la couleur rouge du verre de borax, qui perdait sa couleur en se refroidissant, mais devenait

plus rouge en y ajoutant de la matière, et alors restait transparent ; une seconde preuve se trouve dans quelques globules rouges de cuivre que rainiant attirait, et par l'absorption dans le charbon en traitant par la soude.