Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 169]

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EXTRAITS.

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tion de la lumière eût à plusieurs époques été

l'entrée du tube. Le gaz ainsi obtenu était parfaitement exempt de vapeur d'eau et pouvait, sans déposer de phosphore ou de l'hydrure de phosphore, être conservé dans l'obscurité ou à la lu-

exaltée par une chaleur très-intense, qui se réfléchissait à midi d'un mur blanc sur les flacons, le gaz n'en resta pas moins inaltérable dans tous les flacons, et parfaitement semblable à celui conservé aussi dans d'autres flacons, mais dans un lieu

mière diffuse, ou même à la lumière du soleil. C'est avec ce gaz hydrogène phosphoré, ainsi purifié

obscur. Ces expériences réfutent les assertions de M. Le'

que j'ai fait les essais que j'ai décrit précédera-

ment. .II est possible et même vraisemblable que le phosphore qui se dépose sur le chlorure de calcium contienne de l'hydrogène et soit un hydrure de phosphore, mais je n'ai pas cherché à m'en assurer. C'est une opinion déjà ancienne que l'hydrogène phosphoré spontanément inflammable perd,

par son exposition et surtout par l'action des

rayons solaires, une portion de son phosphore, et se transforme en un gaz qui n'est pas inflammable spontanément, parce qu'on croyait qu'il contenait moins de phosphore que le gaz inflammable. Depuis longtemps ,j'avais eu à plusieurs reprises l'occasion de remarquer que le gaz préparé de la manière décrite ne déposait jamais de phosphore;

mais ce n'est qu'après la publication du mémoire de M. Leverrier que j'ai fait quelques recherches à cet égard. L'hydrogène phosphoré obtenu soit en traitant une solution de potasse et de phosphore, soit en chauflant de l'acide phosphoreux, se purifie de la même manière par le chlorure de calcium, et se conserve très-bien soit sur le mercure, soit sur de l'eau bien bouillie renfermée dans des flacons bouchés avec de bons bouchons recouverts d'un lut. Une partie des flacons ainsi préparés fut portée et conservée dans un

lieu obscur; une autre partie fut exposée pendant dem( années aux rayons solaires , et quoique l'ac-

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verrier , qui d'ailleurs étaient en contradiction avec les essais que j'avais faits depuis longtemps.

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Il a eu l'idée, comme on sait, de combiner l'hydrogène phosphoré avec quelques chlorures volatiles, en particulier le chlorure de bismuth ceux d'étain et d'alumine, et même avec l'hydrogène chloré. Le gaz obtenu par l'ébullition du phosphore dans une dissolution de potasse fournit ces combinaisons aussi bien que celui obtenu en chauffant de l'acide phosphoreux hydraté. Dans ces combinaisons on pouvait séparer le gaz à l'état de gaz spontanément inflammable quand on y versait de l'ammoniaque liquide non inflammable lui-même, et même quand on les étendait avec d'autres liquides aqueux. De cette manière on pouvait obtenir un gaz spontanément inflammable en chauffant de l'acide phosphoreux, et non inflammable en faisant bouillir du phosphore avec une solution de potasse, ce qu'au reste M. Graham avait déjà obtenu par un autre moyen. Hydrogène iodo-phosphoré. En analysant ce corps, j'ai conjecturé qu'on pourrait obtenir des composés analogues avec le sel ammoniaque, par le motif que tous deux cristallisent en cubes

circonstance qui servirait à établir un isomorphisme entre l'hydrogène phosphoré et l'ammoniac. Mais il reste encore, à cet égard, un peu