Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 118]

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EMPLOI DE L'AIR CHAUD 234 de la fusion , il faut y entretenir une espèce de nez comme dans les fourneaux à manche en jetant par l'oeil des boulettes d'argile grasse que l'on façonne avec un ringard. Avec cette précaution on parvient à la faire durer aussi longtemps qu'à l'air froid. On- a fait , il y a plusieurs années, à Rothehate Essai, nye, le b" t(),l'"é quelques essais avec le bois torréfié ; immédiatement, l'allure du fourneau est devenue plus froide, la fonte plus blanche, les scories noiratres et boursouflées. Ces essais ont été interrompus au bout de quelques jours : on se propose de les reprendre avec l'air chaud. (Mue de GiUdde

L'usine de Gittelde , située près de la petite

ville de ce nom, à la limite occidentale du Hartz, traite des minerais variés : du Branneisenstein et du Spatheisenstein de l'Yberg , du Rotheisenstein de filons et du minerai rouge oolithique. On y fabrique de la fonte de forge pour fer et pour acier. La machine soufflante se compose de deux Machin Hante et haut- cylindres à double effet de 3Pi- 51)0. 61 de diamètre; fourneau, la course des pistons est de 40. 01)O. 21'. Le mouve-

ment est communiqué par une bielle et un balancier. Le haut-fourneau a 8m,75 , la construction du

massif offre de grandes analogies avec celle du fourneau de Keinigshiitte ; même mode d'ancrage et à peu près même disposition des canaux d'hu-

midité. Le dessin du massif se trouve dans le 3e volume de la 2° série des Annales des mines; mais la forme intérieure a subi depuis des changements notables. L'angle des étalages avec l'ho-

rizon a été porté de 25° à 450, le diamètre du gueulard légèrement réduit , la distance entre les faces de tuyère un peu diminuée, celle de la rustine à la tympe un peu augmentée , de telle

235 sorte que la section de l'ouvrage, de carrée qu'elle DANS LES USINES A FER DU HARTZ.

était, est devenue rectangulaire. Les formes de ce fourneau et de tous ceux du Hartz en général, ont subi, depuis 20 ou 3o ans, des modifications nombreuses. La forme polygonale des étalages et de

la cuve, dont il est parlé dans la Richesse minérale , est complétement bannie et l'était déjà en 1826. On les construit partout à section circulaire ou très-légèrement elliptique. Qu'on emploie une ou deux tuyères, l'axe' est toujours dirigé dans un plan vertical perpendiculaire à la paroi, et en général avec une inclinaison souvent assez grande vers le haut du fourneau. Elle n'est à Gittelde que de 2° ou 3.; elle est de 8' à Kiinigshûtte. Cette disposition élève le point du maximum de chaleur et accélère la descente des charges. Elle est applicable à des minerais fusibles et purs , parce qu'elle augmente la production journalière sans trop nuire à la qualité

Remarque sur la Position de la tuyere.

de la fonte. Les étalages plats ont un effet contraire. Sur l'inclinaison

Les matières sont retenues plus longtemps au-

dessus de l'ouvrage : mais il en résulte qu'elles s'arrêtent souvent dans leur descente et forment une voûte en s'arc-boutant les unes contre les autres; elles tombent ensuite brusquement dans le creuset et y occasionnent des dérangements. On a dit qu'il fallait que les étalages fussent d'autant plus plats

que le combustible était plus léger; que dans ce cas, avec des étalages très-inclinés, le charbon

s'écrasait dans l'ouvrage sous le poids des charges accumulées dans la cuve; mais ce qui prouve que cette assertion n'est pas fondée, c'est que, de tous les fourneaux du Hartz , les seuls où on n'ait pas

abandonné cette forme d'étalage sont en même temps les seuls où on n'emploie que le charbon de

des étalage,