Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 18]

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EMPLOI DE L'AIR CHAUD DANS LES USINES

MÉTALLURGIQUES DE L'ERZGEBIRGE.

On a essayé de traiter de même des scories entassées à Thurmofen, sur les haldes d'une ancienne usine actuellement détruite; jusqu'ici on n'a pas réussi à les fondre seules avec un grand avantage, parce qu'elles sont très-réfractaires et rendent la. marche du fourneau très-irrégulière; mais on se propose de les foudre bientôt à l'usine d'Halsbrück, avec les résidus d'arnalgation qui serviront de fon-

mélanges plus réfractaires ; la flamme apparaît moins souvent au gueulard. Il n'y a donc rien à

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dant, en même temps qu'ils abandonneront la

plus grande partie de l'argent et de l'or qu'ils renferment encore. L'or passant en grande proportion dans les résidus, on espère obtenir un argent assez

riche en or pour qu'il y ait lieu à faire le départ avec bénéfice. RESUME.

Les essais des différents genres tentés pour les différentes parties du traitement ont amené à ce résultat facile à prévoir : que l'air chaud convient seulement dans le cas où une élévation

de température dans l'intérieur du fourneau est sans influence sur la nature et la qualité des produits. Ils ont, en outre, confirmé ce fait également facile à prévoir : que l'économie de com-

bustible est considérable , dans les cas seulement où il est consommé pour produire la fusion des matières, et où la réduction des oxydes métalliques n'est qu'accessoire. Quant aux effets de l'air chaud sur la marche même du fourneau , ils sont tels qu'on pouvait s'y attendre , d'après l'observation des usines à fer. Il y a concentration de chaleur, et par conséquent élévation de température à la tuyère ; elle a été accusée par le raccourcissement du nez et la liquidité plus grande des matières, quoique avec des

ajouter ici à ce qui a été dit dans le précédent mémoire sur la théorie des effets de l'air chaud. DEUXIÈME PARTIE. USINES A ETAIN.

Des essais ont été tentés à plusieurs reprises pour traiter à l'air chaud les minerais d'étain 'mais sans succès. Il se brûle une quantité trop grande de ce métal facilement oxydable ; l'atelier se remplit d'épaisses fumées blanches qui dénotent une forte perte de métal. En même temps

l'étain qu'on obtient est plus impur, il renferme une plus. grande proportion de métaux étrangers fer, tungstène, etc. On conçoit, en effet, que la concentration et l'élévation de température doit être tout à fait nuisible dans le procédé saxon, qui consiste à fondre les minerais à une température aussi basse que possible pour obtenir de l'étain pur, et à refondre ensuite les scories qui donnent un étain de qualité inférieure. TROISIÈME PARTIE. EMPLOI DE L'AIR CHAUD DANS LES HAUTS-FOURNEAUX A FER.

Les usines à fer de l'Erzgebirge saxon , com- hitroduciion. prenant dix-sept hauts-fourneaux, sont disséminées sur la surface du pays, à une assez grande distance

de Freyberg. Les principales sont concentrées dans la partie sud-ouest .entre Schneeberg et JOhanngeorgenstadt ; elles sont situées sur deux pe-