Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 304]

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DANS LES HAUTSFOURNEAUX.

SUR LA RÉDUCTION DES MINERAIS

I gramme, essayé avec les précautions indiquées plus haut, a donné, sulfate de baryte. 1,g"360 du même ont donné, sulfate de baryte Sur 1 gramme. Ogr.,483 , ont donné, sulfate de baryte. . Sur 1 gramme Moyenne des trois essais, suri gramme..

Pour exécuter l'opération, on introduit le mi-

grammes.

nerai à essayer dans un ballon à fond plat de douze onces environ. On remplit ce ballon de gaz acide carbonique, puis on y verse une cer-

2,325

3,168 2,329 1,130 2,339 2,331

La différence entre le sulfate de baryte obtenu clans un essai, et celui qu'aurait donné l'oxyde de manganèse essayé seul, permet de calculer le protoxyde de fer. Une différence de ï gramme correspond à 0g',602 de protoxyde de fer. Quant â l'erreur que l'on peut commettre dans

ce dosage, on voit que, pour chacun des essais rapportés ci-dessus, le poids du sulfate de baryte obtenu diffère de la moyenne de moins de ogr.,o

.

Si donc on opère sur deux grammes de matière ferrugineuse, la limite de l'erreur sur la détermination du protoxyde de fer sera de o,3 p. 010.

2° Emploi du soufi-e. Ce procédé diffère du précédent, en ce que l'excès de chlore résultant de l'action de l'acide hydrochlorique sur l'oxyde de manganèse est absorbé dans le vase même où s'est opérée la suroxydation du protoxyde de fer. La quantité d'acide sulfurique produit par la réaction du chlore sur le soufre, comparée à celle que l'oxyde de manganèse aurait donnée seul, permet

d'évaluer, comme dans le premier procédé, la proportion de protoxyde de fer contenu dans la substance essayée. Seulement, comme une même

quantité de chlore produit trois fois plus d'acide sulfurique avec l'acide sulfureux qu'avec le soufre, il est évident que, pour une différence de i gramme

sur le sulfate de baryte obtenu, la quantité de protoxyde de fer correspondante sera de : x oj6o2

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taine quantité d'acide hydrochlorique pur, et l'on chauffe. Quand la dissolution du minerai est terminée, on remplit le ballon à moitié d'eau bouillante, et ron y introduit le mélange d'oxyde

de manganèse et de soufre, avec une nouvelle

dose d'acide hydrochlorique. On ajuste sur le bal-

lon un bouchon muni d'un tube recourbé en

forme de A, et l'on fait bouillir à gros bouillons jusqu'à dissolution complète de l'oxyde de manganèse. Lorsqu'on n'aperçoit plus _çle grains noirs

avec le soufre, et que la couleur du liquide est celle d'une dissolution de perchlorure de fer, on étend d'eau, on filtre pour séparer le soufre, on

évapore à siccité la liqueur filtrée pour séparer la silice qui aurait pu rester en dissolution ; puis,

reprend par l'eau et l'acide hydrochlorique , filtre de nouveau, et l'on précipite l'acide sulfurique

dans la liqueur filtrée au moyen du chlorure de barium. Cette méthode peut donner de très-bons résultats quand. l'oxyde de manganèse est convenablement choisi. Il faut employer autant que possible un oxyde facile à attaquer par l'acide hydrochlorique , quoiqu'on pnisse réussir avec d'autres plus compactes et plus difficiles à dissoudre.

Pendant toute la durée de l'opération, on remarque que la vapeur d'eau entraine une petite proportion de soufre : il se dépose même une certaine quantité de ce corps en particules cristallines, àl'extrémité du tube recourbé paroù s'échappe la vapeur.

C'est sans doute à cette propriété que possède le

.