Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 280]

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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION

métallurgie ait réalisés depuis plusieurs années. Dès 1814 , M. Berthier en avait signalé toute l'importance dans le Journal des mines , et l'on, peut affirmer que cette innovation a facilité tous les autres progrès obtenus dans l'art des forges depuis cette époque. Il Me suffira de rappeler que c'est seulement en utilisant les flammes per.-

dues, qu'on est 'parvenu à introduire dans la

plupart de nos hauts-fourneaux l'emploi de l'air chaud et du bois desséché ou torréfié au lieu de charbon. On s'est aperçu, il y a quelques années, que la flamme du gueulard était plus que suffisante pour fournir, par l'intermédiaire d'une chaudière à vapeur, la force motrice nécessaire au roulement d'un haut-fourneau , et cette importante amélioration, qui dispensera le maître de forges de l'usage d'un cours d'eau permettra d'établir les usines dans les localités les plus favorables aux approvisionnements en bois et en minerais. Enfin , on est parvenu , dans ces derniers temps, à utiliser les gaz combustibles pour refon-

dre la fonte et même pour le soudage du fer, ainsi qu'il résulte des essais dont il a été rendu compte succinctement dans le tome XIV des _Mutules des

page 349. M. Robin, àmines' qui l'on doit ces derniers essais, cherché à apprécier la valeur calorifique des gaz qui se dégagent du haut-fourneau de Niederbronn par deux procédés : l'un qui consistait à mesurer la quantité de vapeur produite sous une tension connue, dans un temps donné, et l'autre, où.

l'on mesurait la température et le volume de l'eau de condensation. M. Robin est parvenu à ce résultat, que la flamme perdue du haut-fourneau de Niederbronn représentait les 54,9 p. o/o de la

DES GAZ DES HAUTS-FOURNEAUX.

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valeur calorifique du charbon introduit dans le fourneau, et une force de 26,6 chevaux-vapeur. L'analyse chimique de ces gaz devait donner la facilité d'apprécier, avec un certain degré d'exactitude , la quantité de chaleur absolue développée par leur combustion, ainsi que la limite supérieure de la température qu'elle permet d'atteindre. M. le conseiller d'état, directeur général des ponts et chaussées et des mines a jugé convenable de faire exécuter ce travail, et il a bien voulu nie le confier. Ce mémoire renferme la première partie des recherches que nécessite son accomplissement. Ces premières expériences ont été faites sur les gaz du haut-fourneau de Clerval (Doubs), pendant le mois de juin 1839. Je dois exprimer ici à MM. Bouchot, frères, propriétaires de cette usine, et en particulier à M. Auguste Bouchot, qui y réside, tous mes remerciments pour l'extrême complaisance dont ils ont usé à mon égard. Avant d'indiquer les procédés que j'ai suivis et les résultats obtenus, je dois signaler avec soin les principales circonstances que présentait à cette époque le roulement du haut-fourneau, car la composition des gaz est nécessairement en rapport avec elles.

Le haut-fourneau, mis en feu à la fin d'a-

vril 1839, présente les dimensions suivantes : Diamètre du gueulard Diamètre au ventre. Hauteur de la cuve Hauteur des étalages . Diamètre de l'ouvrage au raccordement

avec les étalages. ....... ,

Hauteur de l'ouvrage.

.

.

0,66 2,16 5,66 2,12

0,72 0,44