Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 94]

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AÉRAGE

che descend par le goyau et les beurtias de la fosse Védette. Le foyer d'aérage est établi latéralement au puits, à la profondeur de 141 mètres, et sa cheminée débouche dans le même puits à 120 mètres

au-dessous de la surface. Ce foyer consomme à

très-peu près 5oo kilogrammes de houille en vingt-quatre heures. Le courant d'air venant de Pauline, après être descendu par le puits de ce nom, qui a 152 mètres de profondeur verticale, suit une voie de traînage ou chasse, de 362 mètres de longueur, circule sur le front des tailles, revient près du puits Pauline, par une voie ménagée au-dessus des tailles, et de

là arrive au pied de la Vedette, par une galerie étroite, tortueuse, et mal entretenue, parce qu'elle va bientôt devenir inutile, et dont le développement est de 280 mètres. Le trajet total parcouru par cette branche, depuisf orifice du puits Pauline, jusques au bas de la fosse Védette , est 'à très-peu près de 1.288 mètres. La bande de houille exploitée , et remplacée par des remblais dont le courant fait le tour, a une longueur de 362 mètres ( longueur

de la chasse) sur 92 mètres de largeur environ, ou 33.1)4 mètres carrés de superficie environ. Le vo-

lume d'air, venant de Pauline, a été trouvé de im.c.,15 par seconde.

Le courant d'air, venant de la Sentinelle, descend par le puits de ce nom, dont la profondeur est de 135 mètres, et débouche dans la fosse Védette , au niveau de 141 mètres, après un parcours souterrain de 573 mètres de développement,

dans une galerie dont la section est d'environ on,8o (Tm de haut sur orn,8o de large). Le volume du courant d'air venant de la Sentinelle a été trouvé de o"" c., 96 par seconde.

DES MINES.

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Enfin le volume d'air total remontant par la fosse Védette, a été trouvé de 3m,81 par seconde, volume probablement plus considérable que le volume réel. Quoi qu'il en soit, l'air arrivant des fosses Pauline et Sentinelle était à une tempéra-

ture de 15,5 à 16 degrés centigrades. L'air chaud sortant par l'orifice de la Védette était à une température de 24 degrés, lors de l'observation faite dans le puits, et j'ai vu cette température varier

de 24 à 3o degrés. En admettant qu'il sortît

3m.e.,81 d'air par seconde, à 24°, et sous la pression

de 0'1,7547 de mercure qui était celle qui avait que le lieu le jour de l'observation., on trouve supposé être de l'air atmopoids de l'air sortant, sphérique, serait de 4 kiiog. , 44 par seconde, ou par vingt-quatre heures, de 383.616 kilogrammes. L'action du foyer élevait la température de cette masse d'air, de 16 à 24 degrés, ou de 3o degrés au. plus; ainsi l'augmentation de température était de admettant que la 8 à 14 degrés centigrades. Or , en soit de 0,26 , et que la chaleur spécifique de l'air kilogramme de houille combustion de chaque

fourni t 7000 unités de chaleur, on trouve que les 5oo

kil. de houille, _brûlés en vingt-quatre heures, développent une quantité de chaleur suffisante pour

élever de 35 degrés centigrades la température de la masse d'air sortante. Il y a donc, dans la fosse Vedette, une perte considérable de chaleur, et cela tient, sans aucun doute, à l'humidité continuelle des parois du puits constamment entretenue par l'eau tombant des tonnes d'épuisement qui y circulent. La fosse Ernest a Fosse Ernest d' Anzin. une profondeur de 201 mètres. Le foyer d'aérage