Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 252]

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PRIX DE L'ABATTAGE

DE LA ROCHE.

relatives à la nature du terrain, jointes à l'altérabilité des roches exposées à l'air, déterminent le plus ou moins de solidité de l'ouvrage, et , par 'suite, les cas où il faut recourir à des moyens artificiels de soutènement. Dans la nature de l'ouvrage, il y a à examiner ; 1° sa direction absolue ( ascendante , horizontale, etc.); 2° sa direction relative (par rapport à la stratification ou aux joints naturels du terrain); et 3° ses dimensions. L'influence de cette dernière circonstance est très-grande entre certaines limites, on remarque que, dans les terrains durs et solides, le prix du mètre cube d'excavation est d'autant moins élevé que les dimensions de l'ouvrage sont plus grandes, et qu'au contraire, dans les terrains tendres et éboul eux, le prix du mètre cube augmente avec la grandeur des excavations, à cause de la difficulté du soutènement.

vail , et, par suite, sur le prix du mètre cube de

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La seconde condition se compose de la consom-

mation et du prix de la poudre, du papier, de l'huile et des outils.

Enfin, le salaire journalier doit être proportionné à l'habileté de l'ouvrier et aux ressources matérielles du pays où il travaille.

L'énumération qui précède ne se rapporte qu'aux conditions générales et essentielles, celles qui entrent toujours dans l'appréciation de

la valeur du travail. Il peut exister, en outre,

une foule de circonstances spéciales qui influent,

dans des cas particuliers, sur la facilité du traleur sont familières : la roche se perce bien, mais casse mal ; ou, la roche casse bien, mais se perce mal. On trouve des exemples du premier cas dans certains schistes contournés, et du second, dans la plupart des roches de

quartz, des euritcs, des pyrites, etc.

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roche abattue. Telles sont toutes les circonstances relatives à la circulation de l'air, à la présence de l'eau , etc.

Avec des éléments en si grand nombre, et

presque tous si variables et si difficiles à soumettre à une évaluation numérique, il est impossible de parvenir à des règles fixes pour la détermina-

tion du prix coûtant des travaux de mine. L'impossibilité même d'établir une formule générale a fait penser qu'il n'est pas sans quelque intérêt de rechercher, pour un terrain donné, de quelle manière la nature de l'ouvrage à pratiquer influe sur le prix du travail, en précisant, autant que possible, toutes les conditions desquelles ce prix dépend.

Les documents numériques dont on dispose sont relatifs à des travaux qui ont été pratiqués

Mines

de Sainbel.

pendant une partie des années 1837 et 1833, aux

mines de cuivre de Soureieux et du Gervais, exploitées dans la concession de Sainbel (Rhône).

Les travaux de ces deux mines sont maintenant en communication, et forment un seul système d'exploitation.

Le gisement de la pyrite cuivreuse que l'on y

extrait a été plusieurs fois décrit dans des mémoires

publiés. Toutefois, les travaux postérieurs à ces publications ont fait connaître diverses circonstances qui sont venues changer entièrement l'opinion que l'on s'était formée de ce gisement. C'est en grande partie à une nouvelle direction imprimée aux travaux d'exploitation et à l'étude du terrain faite par M. Fournet, professeur à la Faculté des Sciences de Lyon, que l'on doit une connaissance plus exacte de ces gîtes : c'est donc

Aperru géologique.