Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 92]

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AÉRAGE

t83 nuer le poids spécifique de l'air, à mesure qui il. DES MINES,

sont la présence des ouvriers, des feux allumés et quelquefois les actions chimiques , qui s'exercent sur les matériaux déposés dans les galeries. A cela il faut ajouter, que l'air se sature toujours (l'humidité, dans les, galeries , ce qui contribueà diminuer sa pesanteur spécifique, et agit comme le ferait une sur-élévation de température, c'està-dire pour favoriser la circulation en hiver, et la ralentir en été. Siles circonstances locales, qui tendent à dimicourant d'air, qui aérait les travaux de la fosse re 6 , aux mines de houille du Grand-Hornu ( Belgique ) , de 19 degrés centigrades. Le thermomètre que j'ai placé dans un

trou de fleuret, pratiqué une heure d'avance au front la taille, située à 222 mètres de profondeur verticale, devant laquelle j'ai pris la température de l'air, n'a marqué que 1.6 degrés 1/2 centigrades. Ainsi l'air était à une température supérieure de 2 degrés 1/2 à celle de la roche. La température de l'air atmosphérique, près de l'orifice du. puits d'entrée, était de 10 :degrés 1/4 centigrades, au moment où je descendis dans la mine, et de 19 degrés au moment où je remontai au jour. Dans les premiers jours d'octobre 1837, j'ai trouvé la température du courant d'air, qui passait sur le front d'une taille de la mine de houille de l'Espérance, près Seraingsur-Meuse , de 21 degrés centigrades , tandis que le therde

momètre placé clans un trou de ileuret, pratique dans cette taille, n'a marqué que 19 degrés. La profondeur verticale

de la taille au-dessous de l'orifice du puits était de

444 mètres. La température de l'air atmosphérique., près de l'orifice du puits d'entrée de l'air, était de 11 degrés.

Sur le front d'une autre taille de la même mine , plus éloignée du puits vertical d'extraction et de descente de

l'air, la température de l'air était de 24 degrés. Je n'ai pas pris la température de la roche ; mais elle était certainement tout au plus égale à 19 degrés, car cette taille était située à une moindre profondeur verticale, que celle où j'ai pris la température de la roche.

parcourt les travaux, n'existaient pas , et si la température de la roche était la seule cause qui déterminât le courant, nous avons vu que le sens de ce courant devrait être, en été, inverse de ce qu'il est en hiver. Cependant il n'en est pas toujours ainsi. Dans quelques mines de houille des environs de Liége, qui sont aérées naturellement, et danslesquelles il existe, entre les puits d'entrée

et de sortie de l'air, une grande différence de niveau, augmentée encore par la construction d'une tourelle en maçonnerie sur le puits supérieur, le sens du courant demeure le même,. en été et en hiver. Il y a, dans ces ruines, un dégagement d'hydrogène proto-carboné, qui joue sans cloute le rôle le plus important dans ce phénomène. Je n'ai pas constaté moi-môme le fait, qui m'a été communiqué par M. A. de Vaux , ingénieur en chef des mines de la province de Liége. L'aérage naturel est irrégulier, parce que les conditions, qui le déterminent, sont très-variables. Il est généralement insuffisant pour les mines

étendues, dans lesquelles les puits ne sont pas très-rapprochés l'un de l'autre , et l'on est obligé pour y déterminer une circulation d'air suffisante, de recourir à l'emploi d'un des moyens suivants AÉRAGE ARTIFICIEL.

Des appareils employés, pour déterminer la circulation de l'air dans les mines , lorsque aérage naturel est insu sant. Foyers d'aérage.

26. La variation de température, que fair subit, dans le parcours des galeries souterraines, est la Tome .X17, u839.