Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 20]

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MINERAIS DE FER

reSpondent évidemment, à, l'assise moyenne elfr terrain néocomien de ta - Maine, et lès calcaires qui empeent "awerains de minerai de fer sont synchronipes de l'assise inférieure de ce terrain; de sorte que le dépôt argileux supérieur avec minerai de fer en oolites miliaires , dont la puissance totale-eSt d'environ 25 mètres, manque 4ans les monts Jura. Les débris organiques sont les mêmes de part et d'autres ; mais les caractères pétrographiques sont un peu différents : en effet, clans la Haute-Marne, le sable et le dépôt ferrugineux sont- ple abondants ; les couches marneuses sont peu .puissantes et moins nombreuses dans la partie inférieure du terrain ; les calcaires y règnenteresque exclusivement, en s'y présentant aV'eC'nne texture oolitique plus prononcée cliie dans Fe Jura.; et -nulle part, dansAa Haute, l'assise moyenne du terrain ne présente le gyPSe 'en masses exploitables. Du reste, les puissances respectives des assises qui se correspondent, sônt.'peti différentes; puisque, dans la Ha ute-Mar-

ne; Pissise moyenne et l'assise infétieure ont enà semble une épaisseur de 45 mètres, tandis que la puissance totale du terrain néocomien, dans les montagnes du Jura , est de 55 mètres, puissance phisSrande due ai-ni circonstances particulières qui', 'dans le Haut-Jura, ont contribué au dévelopPement du terrain jurassique et du terrain crétacé inférieur, ainsi que nous l'avons établi dans notre Mémoire précité sur le terrain jura-crétacé de la Franche-Comté. Les deux gîtes ferrifères du terrain néocomien One, remaniés du terrain ne, de la Haute-Marne ont subi l'action diluvienne, econien. comme les gîtes tertiaires du minerai de fer p151forme de la Franche-Comté. Leurs débris se sont amoncelés pêle-mêle dans les dépressions, itéS hoyaux et fentes du terrain jurassique , et

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se sont ainsi soustraits à un transport violent. En examinant attentivement les gîtes qu'ils constituent, on ,reconnaît aisément que leurà-éléments ont été déplacés de leur position originaire. En effet, les deux sortes de minerai s'y présentent entremêlées et irrégulièrement disposées ; des fragments de grès ferrugineux, d'argile sablonneuse , et de calcaires néocomiens et jurassiques les accompagnent ; le sol des dépressions qu'ils remplissent, de même que les parois des cavités, boyaux et fentes qui les recèlent, ont une surface lisse ,etepolie , tont ia fait semblable à celle des grottes qui, dans les montagnes du Jura, renferment des lambeaux de terrain diluvien , avec des débris d'animaux de cette époque ; la structure de ces cavités, boyaux et fentes, est d'ailleurs abso-

lument la. même que celle des cavités, boyaux et fentes qui , en Franche-Comté, contiennent des gîtes de minerai de fer pisiforme déplacé par les eaux diluviennes; enfin, on y a trouvé ( minières de Poissons) des débris d'animaux antédiluviens de l'espèce Elephas primigenius. " Le minerai de fer en plaquettes géodiques esV beaucoup plus abondant dans ces gîtes remaniés que le minerai oolitique du terrain- néocomien,. sans doute parce qu'il a mieux résisté à la désagrégation que le minerai oolitique , dont la gangue terreuse a facilité la trituration etle transport au loin. D'ailleurs, comme les parties terreuses et sablonneuses qui accompagnent les gîtes en place ont été enlevées en presque totalité par les eaux diluviennes, il en résulte que le minerai des gîtes remaniés est plus riche que celui

qui da, pas été déplacé. Les gîtes remaniés sont aussi plus puissants que les gîtes en place , ou du. moins ils l'étaient avant d'être exploités,