Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 245]

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NOTES.

Dans les aciéries de la Moselle, on emploie les fontes rubanées, ou bien un mélange de fonte miroitante et de ferraille. Dans le département de la Moselle, cette consommation paraît être de 14o kilo. de fonte rubanée, et de 3oo kilo, de charbon environ. Le mode d'affinage est le même dans ces deux pays ; il a été introduit de la Prusse rhénane dans la Moselle; c'est à peu près le même que celui que l'on emploie pour feue de l'acier brut avec les fontes grises ; mais comme la fonte blanche demande une moindre chaleur pour se fondre, et s'épaissit plus tôt que la fonte grise, M. Karsten pense qu'il en résulte un produit plus égal et un affinage plus prompt. Dans les aciéries des Vosges, où l'on

emploie le plus souvent de la fonte grise de la Haute-Saône , on obtient des aciers d'une qualité

bien inférieure et bien plus inégale que celle des aciers provenant de fonte miroitante ; aussi les prix .de vente des uns et des autres étaient de 84 et de too francs les ioo kil. dans ces usines en 1836.

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NOTICE NÉCROLOGIQUE , ingénieur au Corps royal des mines;

Sur M. MALINVAUD

Par M. F. LE PLAY, Ingénieur des mines.

Il y a plus de dix-huit mois que le corps des mines a perdu en M. Malinvaud , l'un de ses mem-

bres les plus jeunes et les plus dévoués au bien public : en venant aujourd'hui rappeler les principales circonstances de sa vie, nous avons la certitude d'exciter une profonde sympathie chez tous

ceux qui l'ont connu. Nous sentons chaque jour plus vivement que la mémoire d'une âme aussi noble doit se conserver et le religieusement' pieux devoir que nous venons d'accomplir, en interrogeant les souvenirs de ses amis, nous en aurait, au besoin, fourni la preuve. Jean-Firmin Malinvaud , né à Limoges, le 8 septembre 1807, commença à se distinguer par les brillantes études qu'il fit au collége royal de cette ville. Ses professeurs, ayant remarqué en lui une aptitude particulière pour les sciences mathématiques , l'encouragèrent à se présenter à l'Ecole polytechnique. il y fut admis en 1826 après un premier examen, et pendant l'année même où il avait suivi le cours de philosophie au collége. Toute-

fois cette admission était un peu prématurée. à son entrée à l'Ecole , à l'avant-dernier Classé' rang de sa promotion, il reconnut d'abord avec