Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 166]

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OUTILS EMPLOYÉS

vrier du haut retire pour y rattacher un second boulon.

L'ouvrier du bas prend l'écrou de la ,fig. 19, le visse au boulon de la fig. 20 ; et , an moyen d'une petite clef, le serre fortement en pinçant Sa queue avec des tenailles, de manière que,

d'une part, sa tête soit adhérente à l'intérieur du tuyau, et que, d'autre part, l'écrou soit aussi invariablement fixé à l'extérieur. Alors, avec

une scie à fer, il coupe la portion du boulon qui excède l'écrou, et rive ce dernier. Lorsqu'il a fait la même opération tout autour du tuyau , les deux portions sont parfaitement adhérentes, et ce mode de boulonage a même plus de solidité que les rivés faits à l'atelier. La jonction des deux parties de tuyaux est représentée en mn. m les écrous qui joignent la partie supérieure à celle déjà descendue ;

n les rivés qui tenaient la frette à la première partie des tuyaux.

Tu aux d'ascension. L'expérience m'a démontré que l'on ne pouvait employer pour tuyaux d'ascension des tuyaux en fer : après quatre ou cinq ans, il s'y fait des trous qui donnent passage à l'eau, et amènent la perte

du résultat obtenu. Leur retrait pour les rem-

placer est d'autant plus difficile que le scellement,

au moyen du béton liquide coulé entre leurs parois extérieures et le vide nécessaire pour les descendre, a été plus ou moins bien fait.

DANS LES TRAVAUX DE SONDAGE.

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Il faut employer des tuyaux en bois de chêne ou d'aulne, lorsque le diamètre le permet, et, lors, qu'il est trop étroit ( moins de Orn,20 ), l'on petit

employer la fonte de fer, le cuivre rouge ou le bronze. Ce dernier métal donne le plus parfait de tous les tubages. Lorsque les eaux sont très-sulfureuses, comme celles d'Enghien -les-Bains par exemple, un tubage en zinc de 8 à io millimètres d'épaisseur est excellent.

Les tuyaux d'ascension s'enlèvent au-dessus du sol , et se maintiennent au-dessus du fond du

forage avec les mêmes colliers que nous avons décrits pour la descente des tuyaux de retenue.

Si les tuyaux d'ascension sont en fonte, les emboîtures doivent être tournées, percées de

quatre trous taraudés, et en tabatière de 8 à

9 centimètres de hauteur. Avant de les joindre, il faut avoir soin de bien graisser la boîte et le mâle. Ensuite, pour maintenir la jonction, l'on passe quatre vis dans les trous taraudés, en ayant

la précaution que le pas de vis ne dépasse pas l'épaisseur des tuyaux, et que la tête affleure bien l'extérieur. Pour les tuyaux de cuivre, de bronze ou de

zinc, on se sert d'une frette comme pour les

tuyaux de retenue : on les fixe avec quatre boulons semblables à ceux employés pour les tuyaux de fer. Ensuite l'on place autour de la jonction une tôle percée en forme de réchaud, l'on chauffe fortement les deux parties de tuyaux unies ensemble, et on les soude à l'étain, après avoir pris auparaTonie XIV, (838. fà3