Annales des Mines (1837, série 3, volume 12) [Image 35]

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NOTICE SUR LE FREIN

DYNAMOMÉTRIQUE.

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quelques difficultés que tous les expérimenta-

mêmejusqu'à 8 kilogrammes de charbon par che-

teurs n'ont point réussi à surmonter; en sorte que son usage est loin d'avoir pénétré en France dans toutes les localités ou l'extension de l'industrie

val et par heure. Il est facile d'estimer, d'après ces faits, combien il est important de faire connaître quelles sont les machines à vapeur qui

fait sentir le besoin de mesurer exactement la force des moteurs, pour régler ou éviter les contestatiôns fréquentes qui s'élèvent entre les constructeurs et les acquéreurs de machines motrices. Les industriels ne possèdent pas, en général, les connaissances qui leur permettraient d'apprécier la valeur des résultats donnés par le frein, et les constructeurs de machines repoussent, presque tous, ces résultats, soit que les lumières leur, manquent également, soit que leur intérêt les porte à écarter toute vérification sur l'exécution. des promesses qu'ils font, à 'àl'envi les uns des autres, aux acquéreurs de leurs machines. Je ne sais ce qui a lieu à cet égard sur les autres points de la France ; mais voici ce qui se passe dans le département de la Seine-Inférieure. Quelques constructeurs sont parvenus à accréditer

parmi les industriels l'opinion que leurs machines , bien qu'ayant la même force nominale

que celles de leurs concurrents, avaient cependant une force réelle beaucoup plus grande ils arrivent ainsi à tromper les acheteurs sur le rapport

entre la quantité de charbon brûlée et la force produite. La plupart de ces constructeurs n'hésitent pas à déclarer que leurs machines ne consomment ordinairement que 2 ou 3 kilog. au plus de charbon par cheval et par heure Presque aucun ne reconnaît dépasser la limite de 4 kilogrammes,

et cependant, vérification faite, on trouve que beaucoup de ces machines brûlent 4, 5, 6, et

tiennent le mieux les promesses de leurs auteurs, dans un pays comme le département de la SeineInférieure,où le charbon va ut ordinairement pl us de 4 francs le quintal métrique. III est essentiel surtout que, lorsqu'une contestation s'élève , elle puisse être jugée de manière que personne n'ait

le droit d'énoncer des doutes sérieux sur les

moyens de vérification employés, et fon conçoit comment il se fait que tous les constructeurs du département de la Seine-Inférieure repolissent l'usage du frein dynamométrique comme ne pouvant pas donner Cie bonnes indications. Ma position d'ingénieur des mines, chargé du service du sous-arrondissement de Rouen, m'ayant fait souvent appeler pour régler de semblables contestations, soit comme arbitre, soit comme expert, je crois devoir faire connaître dans tous ses détails l'appareil que j'ai employé, et que j'ai fait faire de façon qu'il pût être ajusté sur toutes les machines à vapeur montées actuellement dans le département que j'habite. Cette notice n'étant pas destinée à être lue seulement par des personnes qui s'adonnent exclusivement aux sciences, il ne sera peut-être pas int>, tue de rappeler ici la description et la théorie du frein de M. de Prony, ainsi que les causes qui ont pu rendre son emploi difficile ou même inexact pour quelques expérimentateurs. soit l'arbre Supposons que a ( Pl. Ir, fig.

Frein de

de couche sur l equ el est appliquée la force qu e on M.

veut mesur:,r; on cale sur cet arbre une roue ou

de Prony,