Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 268]

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à faire des Pièces de moulage d'une certaine force. De trèsbelles et très-grandes pièces étaient cou-

lées journellement au fourneau de Haraucourt.

Marche au bois en partie carbonisé. (Afin d'éviter les longueurs, je désignerai sous le nom de charbon roux le bois en partie carbonisé dans les fours, quel que soit d'ailleurs le degré auquel il soit arrivé.) Les approvisionnements. en charbon de forêt que possédait l'usine n'ont pas permis d'employer

excl usivementle Charbon roux; on a toujours marché avec une certaine proportion de charbon noir. Le haut-fourneau fut mis au mélange de charÉpoque de la nouvelle bon roux et de charbon de meule, à partir du 20 marche. juin 1836, et depuis cette époque (actuellement mars 4837), aucun dérangerimat n'est -Survenu; la marche a été excessivement régulière, et l'expérience'est assez] ongu e pour qu'on puisse s'en rap. Préparation des bois.

Découpage.

A D'AIDE DU BOIS -EN PARTIE CARBONISÉ. 535

FUSION. DES MINERAIS DE FER

porter à tous les résultats qu'elle a pu fournir.. Les bois sont amenés en bûches à l'usine, où on les empile pour les découper au fur et à mesure des besoins.' Jusqu'à présent le découpage du bois a exigé beaucoup de main-d'uvre. L'opération consiste d'abord à fendre les bûches dans le sens de la longueur, en les frappant sur le tranchant d'un fer de hache fixé dans un bloc, puis tournant la bûche quand elle est engagée, on la divise en brins d'un diamètre-moyen de

2 pouces. Ces fragments sont découpés à la« hache, en petits morceaux de la longueur de 5 à 6 pouces. A l'exemple de ce qui se pratique dans d'autres localités , on se propose d'établir une scie circu-

laire, qui, en abrégeant l'opération du décon-

page, la rendra plus régulière, et évitera les. déchets provenant des nombreux éclats que l'usage de la hache entraîne nécessairement avec lui. Les fours, dont nous donnons le dessin Pl. X et M'et la description p. 566, sont placés sur une même ligne, au nombre de huit, nombre qui a

Fours.

suffi jusqu'à ce jour pour produire la fraction de charbon roux que l'on jette dans le fourneau. On doublera ce nombre quand on l'emploiera sans mélange.

Chaque four a une capacité de on' ,70. Il est formé de plaques de fonte, et il est échauffé par toutes les faces , excepté par celle de dessus.

Les gaz qui sortent du gueulard sont conduits sous les fouis, et dans l'espace qui les enveloppe;

des ouvreaux, convenablement disposés, fournissent la quantité d'air suffisante à la combustion.

On charge par la partie supérieure; et, à cet Chargement effet, les paniers de bois découpé sont amenés sur un plancher placé à un niveau qui permet de voir les fours à l'intérieur et de faire le chargement. Le second plancher inférieur est celui audessous du gueulard; il supporte les étouffoirs dont le dessus affleure les portes de déchargement des fours.

La capacité des fours est telle, qu'ils contiennent exactement la partie de bois qui, avec le charbon noir, doit fournir à une charge. Celle des étouffoirs doit être calculée de manière à n'être jamais trop petite pour le volume du bois réduit. Le bois placé clans la caisse, on ferme la porte du dessus; et la seule issue qui reste est celle du tuyau vertical destiné à conduire au dehors l'eau et les produits de la distillation. Partie de ces pro-

Conduite,