Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 72]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

142

TERRAINS VOLCANIQUES

à la manière des phonolites, ce qui le rend facile

Couches

de fragments au contact du trachyte.

DES ENVIRONS DE NAPLES.

14.3

La plaine de Pianura , qui peut être considérée

à exploiter et d'un emploi avantageux dans les

comme le fond du vaste cratère de soulèvement

constructions. Les fragments ne peuvent se détacher de la pâte ; ils y sont parfaitement soudés, et même ils s'y ramifient, de sorte qu'en réalité ils ne forment que des taches que M. de Buch compare à des flammes; la couleur de ces fragments est plus foncée que celle de la masse. il existe également quelque différence entre leur composition et celle de la pâte, du moins quant aux caractères extérieurs. Les fragments sont complétement cristallisés, et contiennent de nombreux cristaux de feldspath ( autoelase ). La pâte possède un tissu beaucoup moins serré, et les cristaux de feldspath y sont plus rares. La couche immédiatement supérieure au trachyte est chargée d'une quantité beaucoup plus considérable de fragments qu'il est habituel d'en

des Camaldoli , est encore très-élevée au-dessus de

trouver dans le tuf (fig. 6, Pl. III); elle parait

au premier abord en être presque exclusivement

composée. Les fragments de trachyte noir à cristaux blancs de feldspath sont plus nombreux que ceux de ponce; il semble que ces fragments ont été amenés du bas par le trachyte , à la surface duquel ils auraient flotté, tandis que les par-

ties fines du tuf auraient été fondues par la

masse ignée. Les taches noires qui distinguent le piperno seraient alors probablement aussi des fragments du tuf, empâtés par le trachyte , dont les bords auraient éprouvé un ramollissement suffisant pour les souder avec la masse trachytique lorsqu'elle s'est refroidie. L'épaisseur de la couche de débris est à peu près de m.5o; audessus viennent des couches régulières de tuf, qui ne se distinguent en aucune façon de celles du Pausilippe et même de la Somma.

la nier : elfe forme un premier étage, au pied duquel est placé le lac d'Agnano. Après avoir traversé cette plaine, on descend pendant longtemps encore pour arriver aux Astroni. Les couches de

tuf ponceux que l'on traverse (fig. i ,

Pl.III)

plongent vers l'extérieur de la plaine sous un angle de Io. environ ; l'arc de cercle qui la termine peut donc être regardé comme formant le complément de la circonférence du cratère, dont les bords ont

été irrégulièrement soulevés, niais de tous côtés les couches qui l'environnent se relèvent graduellement vers un point qui serait placé au centre de cette vaste plaine. La colline d'Astroni a la forme d'un cône trouqué très-surbaissé, dont le centre est occupé par une cavité profonde en entonnoir; sa base est environ

de 2400 mètres; le diamètre de sa crête circulaire est de I 3oo mètres, Les pentes extérieures de cette colline sont assez douces, tandis qu'intérieurement

elle présente des escarpements presqu'a pic, et l'on ne descend dans cette vaste cavité que par une

seule rampe pratiquée en corniche sur ses parois. Le centre de cet entonnoir est occupé par un monticule arrondi, d'environ 7o mètres de haut sur les côtés duquel existent deux petits lacs alimentés seulement par les eaux pluviales. La composition de cette colline est identique avec celle du Pausilippe et des Camaldoli; elle est exclusivement formée de couches de tuf ponceux mélangé d'une très-grande quantité d'un trachyte vitreux noir, espèce d'obsidienne, contenant des cristaux de feldspath blanc. La stratifi-

Astroni.