Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 70]

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DES ENVIRONS DE NAPLES.

TERRAINS VOLCANIQUES

perturbations, qui paraissent en avoir changé le niveau à différentes époques. L'abaissement et , .

et élévation 1 elevation successifs que le temple de Sérapis a successifs du éprouvés (1), polis fournissent une preuve depuis sol de la Campanie. longtemps célèbre, des mouvements oscillatoires

auxquels le sol de la Campanie a été en proie. L'examen de toute la côte, comprise entre Pouzzol

et le cap Misène, prouve également ce fait intéressant pour l'histoire du globe , et qui rend si probable l'élévation successive des continents (2). En pl usieurspoints de cette côte, et notamment en face de la Punta-Giulio, on voit des constructions romaines à fleur d'eau, recouvertes par une vingtaine de pieds de terrain de transport, régulièrement stratifié, lequel règne sur Will: le dévelop-

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ment qui rend cette supposition très - probable. M. Lyell suppose (i) que la dernière des oscillations que le sol de la Campanie a éprouvées, celle qui a élevé la côte de 23 pieds, et nous a dévoilé l'existence du temple de Sérapis, est contemporaine de l'érection du mont Nuovo, qui eut lieu dans l'année 1538. Les collines des Champs-Phlégréens ont la plupart une forme cônique ;- elles sont en outre iso- Le relief hime lées les unes des autres, de sorte qu'elles parais- dpesCéhapz sent dues à des actions partielles, analogues à est dé a. celles qui ont produit les monticules d'ophytes : trachyte. mais si on étudie leur relation , on reconnaît bientôt que leur ensemble présente de longues lignes

orientées de l'est 200 N., à l'ouest

200

S., de

pement de la baie de Po ti zzols (fig.5, PI. HI). Ce. terrain moderne ne peut être le résultat des dépôts que fontjournellement les eaux qui découlent des collines environnantes, et encore moins le produit de pluie de cendres; il faut donc que le sol, d'abord abaissé au-dessous du niveau de la mer, ait été recouvert par des alluvions, et que plus tard toute la côte ait été portée à sa hauteur actuelle. Le rapport entre l'épaisseur de ce terrain d'alluvion et la hau-

même que les terrains stratifiés les plus modernes. La nature de ces collines est simple et uniforme ;

teur de la partie des colonnes du temple de Sérapis, qui a été submergée, est un rapproche-

postériorité du trachyte et l'influence de son

elles sont composées exclusivement de tuf ponceux en couches régulières ; seulement dans plusieurs de ces collines, savoir : aux Camaldoli, Astroni et à la Solfatare, le centre est occupé patdu trachyte, autour duquel se relèvent les couches du tuf. Cette dernière circonstance, que je vais indiquer d'une manière précise, établira la arrivée au jour sur la formation des Champs-Phlégréens.

Je rappellerai que les colonnes du temple de Séra-

pis, qui sont encore debout, sont percées de trous de pholades à 23 pieds de la hauteur, et qu'elles Sont corro-

dées jusqu'à cette ligne par leur séjour prolongé dans la nier. M. le professeur Forbes a développé dans un mémoire

Outre les trois localités que je viens de citer, le trachvte forme une avance vers la mer, à la punta Negra , où l'on a établi une caserne pour les for-

çats. Dans ce point, le trachyte recouvre le tuf, ce qui l'a fait regarder comme très-moderne,

fort intéressant , inséré dans le tome Ier du Journal de géologie, publié par M. Boué, les preuves des mouvements que :e sol a éprouvés dans les environs de Naples.

(1) Principles of geology, , vol. 2, page 256.