Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 68]

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i34 TERRAINS VOLCANIQUES supérieurs. La présence d'un grand nombre de coquilles identiques avec celles qui vivent actuelle-

ment dans la Méditerranée, ne permet pas de le considérer comme plus ancien que les terrains subapennins ; les ossements des grands animaux dont j'ai parlé tendraient également à le faire rap-

DES ENVIRONS DE NAPLES.

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Christie (1). Mais cette relation dans les directions ne suffit pas pour fixer l'âge de là ligne de soulèvement des champs Phlégréens, et permet de la re-

garder comme plus moderne que la chaîne de

qui les accompagnent. On pourrait encore être

San-Angelo. On doit, en effet, remarquer que les lignes d'évents volcaniques sont livrées, pour ainsi dire, à une mobilité perpétuelle., et que la considération des directions ne conserve, comme indication d'âge relatif, qu'une très-faible partie de sa valeur. Le parallélisme de ces deux lignes pourrait bien être un nouvel exemple du fut signalé par M. de Buch , en beaucoup d'autres contrées,

conduit à rapporter ces tufs ponceux à la période

d'une ligne volcanique qui a pris naissance au

subapennine, par la considération de la direction générale des redressements du tuf à l'île d'Ischia et dans les Champs -Phlégréens. Cette direction , en faisant abstraction des soulève-

pied d'une chaîne plus ancienne, et parallèlement à sa direction. Cette remarque n'a pas échappé à M. Élie de 'Beaumont, qui a signalé dans ses leçons, en 1836 et 1837, la possibilité de rapporter les derniers soulèvements qui ont façonné le Vésuve , l'Etna ,le Stromboli, et fait naître les autres évents volcaniques du littoral S.-0. de l'Italie, y compris ceux des champs Phlégréens, à une époque plus récente que celle du soulèvement de la chaîne principale des Alpes et des derniers couraies diluviens. Cette époque coïnciderait peutêtre avec les derniers soulèvements indiqués en Morée par MM. Boblaye et Virlet , notamment avec leur système du Ténare, avec des traces de dislocations très-récentes signalées en Provence, il y a quelques années, par M. de Villeneuve, et. avec celles observées en Sardaigne par M. de la Marmora. Cette hypothèse, qui aurait l'avantage

porter à ces terrains, s'il était prouvé que le tuf ponceux de Naples est absolument identique par son âge avec celui de Rome, et que les ossements de Sorrente proviennent d'espèces antédiluviennes et n'ont pas été roulés comme les galets calcaires

ments circulaires dus au trachyte , est à peu près de l'Est 20° N. à l'O. 20° S.; c'est également cette direction qui a présidé à la formation de la côte du Pausilippe, et à l'alignement des collines des Champs-Phlégréens.Cette direction est en effet parallèle à celle de la chaîne calcaire qui, au midi du golfe de Naples, s'étend de l'île de Caprée et du cap de la Campanella, par le mont San- Angelo vers l'E.-N.-E. , chaîne que M. Élie de Beaumont, dans ses Recherches sur les révolutions du globe, rapporte au système de la chaîne principale des Alpes (1). Il la regarde par conséquent comme immédiatement postérieure aux dépôts subapennins, et aux terrains de transport ancien de la Bresse , aussi bien que la chaîne septentrionale de la Sicile, pour laquelle cet aperçu a été

confirmé par les recherches de M. le docteur (1) Annales des Sciences naturelles, tome 19.

de rendre compte de la belle conservation des massifs de la Somma et de l'Etna , si peu en rapport avec les ravages que des courants diluviens (1) Annales des Sciences naturelles, tome 25, p. 164.