Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 21]

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ExpÉruuNcEs 40 Il résulte donc de cette comparaison que les vitesses théoriques et celles déduites des expériences présentent entre elles des différences, tantôt en plus tantôt en moins, qui ne surpassent jamais ou de la vitesse théorique. Ces expériences offrent donc une vérification complète des conséquences dela théorie en ce qui concerne le choc d'un corps dur sur un corps mou. M. Morin a encore vérifié ce résultat dans le cas du choc d'un corps sphérique en fonte sur une caisse remplie de sable fin extrait de la Moselle, et aussi dans le cas où le corps choqué était formé de pièces de bois de om,o8 d'épaisseur. Ces pièces de bois étaient disposées en lits croisés. Il résulte de ces expériences que le bois,au moins disposé de cette manière, doit être assimilé aux corps

SUR LE FROTTEMENT.

Les résultats des expériences ci-dessus montrent

que la plaque de fonte par l'intermédiaire de laquelle le mouvement a été transmis, a agi comme un corps parfaitement élastique, mais il paraît qu'il n'en est pas de même du boulet. En effet, on observe que le son du premier choc est suivi de plusieurs autres coups successifs, et la courbe de la

descente tracée par le style montre une série de points d'inflexions qui indiquent l'effet de plusieurs chocs ; mais après un temps qui n'a jamais surpassé o",, on n'observe plus d'inflexions,c'està-dire qu'alors toute réaction est terminée. Or, en considérant le boulet comme un corps parfaitement élastique, il doit remonter avec une vitesse 2 u- y, et si on calcule le temps nécessaire pour. qu'il vienne de nouveau choquer la plaque,

on trouve qu'il a dû s'écouler o",428 entre le TABLEAU 11.- Choc d'un corps sphérique en fonte sur

une plaque en fonte.

Poids de la

t

ca isse

et de sa suipen,

2

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Poids total

,,, .

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kilos.

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1

V Vitesse commun. i Poids o e la

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5 Es

m.

0,40 2,801 0,40 2,801 o,5o 3,135 o,5o 3,135 0,6o 3,433 o,6o 3,433 0,20 1,981 0,20 1,981 0,49 2,801 0,49 2,801 o,5o 3,135 0,50 3,135

ti .

it.

ni.

ne.

o,5oo 0,5oo

quent il ne se comporte pas comme un corps

seconde.

0,5oo 0,0085 0,48o 0,0085

o,56o 0,570 0,0100 0,560 0,560 0,0i0o

0.633 0,633 0,648 0,648 0,917 0,917 1,026 1,026

premier et le second choc , tandis que d'après la courbe ce temps n'est réellement pas au-dessus de o",oi. De plus, le projectile devrait s'écarter d'une manière notable de la plaque, tandis que les expériences montrent qu'il s'en écarte toujours trèspeu ; il est donc bien évident que le projectile n'a pas la vitesse de retour 2 /G V et que par consé-

0,626 0,008o 0,610 0,0080 0,720 0,0070 0,750 0,0070 0,910 0,0065 0,950 0,0065 1,005 0,0075 1,050 0,0075

élastique.

M. Morin explique cette anomalie en faisant, observer qu'il se produit dans la plaque deux sortes de flexions : les unes qui ont lieu aux points de contact, et qui déterminent le volume de l'impression, et les autres, qui s'étendent à toute la plaque et lui font prendre une courbure générale. Si les efforts de compression développés aux points de contact, pendant l'acte du choc, surpassent la limite d'élasticité de la matière qui compose ces