Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 17]

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A.:XPÉRIENCES

DU FROTTEMENT PENDANT LE CHOC.

Les expériences faites jusqu'ici , établissent d'une manière incontestable la généralité des lois du frottement de glissement , lorsque la pression reste constante ; et comme ces résultats ont été vérifiés dans des limites très - étendues, il

parait naturel de croire qu'ils subsistent encore dans les cas où la pression varie d'un instant à l'autre, et acquiert rapidement une intensité considérable comme dans le choc ; c'est ce qu'on adMet généralement. Toutefois, M. Morin a cru qu'il serait intéressant de vérifier ces lois par quelques recherches directes; mais il importait auparavant de s'assurer de l'exactitude des lois de la transmission du . mouvement par le choc, et de celles qu'on a admises jusqu'ici sur là pénétra-

tion des corps durs dans les milieux imparfaits, ou dans les .corps plus ou moins mous. Dans ce but , M. Morin a entrepris plusieurs séries de recherches qui vont être succinctement indiquées :

s I. EXPÉRIENCES SUR LA TRANSIVIISSION DU MOUVEMENT PAR LE CROC.

M. Morin a disposé son appareil de manière à pouvoir apprécier les diverses circonstances de la

transmission du mouvement, et notamment sa durée approximative. Cet appareil se compose d'une caisse A, .fig. i, Pl.1iI,en bois, dans laquelle on peut placer successivement de la terre glaise plus ou moins- molle , du sable, des pièces de bois ou de fonte: elle est suspendue à un dynamo-

SUR LE PROTTEMENT.

33 mètre aa calculé de manière à supporter sans al-

tération un effort de traction de 2oo kil. Le ressort prend un accroissement de flexion de om,0003 14 pour chaque kilog. , et porte un style destiné à laisser une trace permanente de ses flexions. Ce

style est formé par un tuyau en cuivre fig. 2, mobile à frottement doux, 'suivant l'axe d'une

vis qui traverse un écrou taraudé dans l'anneau de tension : au moyen de cette vis on peut approcher ou éloigner le style de la feuille de papier appliquée sur le plateau mobile ee ; entre le bout de la vis et un collet ménagé au tuyau, on a interposé

un petit ressort à boudin très-flexible, dont la

tension suffit pour faire appuyer sans cesse l'extré-

mité du style sur la feuille de, papier. Le tuyau est terminé par un cône qui s'y visse et dont le sommet arrondi est percé d'un trou capillaire, de manière que la trace qu'il laisse n'a que om,0003 de largeur au plus. Le tuyau était, dans les expériences, placé horizontalement, et il était rempli d'encre de Chine.

Le plateau ee, destiné à recevoir la trace des flexions du ressort, est animé d'un mouvement de rotation uniforme , transmis à l'aide d'un volant à ailettese fig. i, et d'un contre-poids. On

ne pouvait ici employer un appareil d'horlogerie, parce que le ressort n'aurait pas été assez fort

pour faire tourner le plateau lui-même, et,

comme d'ailleurs les phénomènes s'accomplissent dans un intervalle de temps qui souvent n'est pas de de seconde, il eût été difficile d'obtenir rcemoyen un mouvement assez rapide et uniforme. Pour parvenir à ces un petit treuil a été placé dans les combles résultats' de la halle des fontes: Tome X, 1836, 3