Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 305]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

T.4

àiurk LE MONT ETNA.

392

RECHERCHES

exacte de M. Gemellaro , est de 32 palmes ( 8,1'38 ) , et sa hauteur est d'une palme ( 0,m 25 ).

Sur cette base on voit une construction en bri..» ques qui rentre de tous côtés de deux palmes ; elle est composée de cinq rangs de briques, et a plus de cinq palmes ( im,25 ) de hauteur et onze

palmes ( 2'1,75 ) de largeur. Le nombre des briques qui existent encore s'élève à quarante-

sept (1). Au-dessus de cette construction en » briques se trouvent cinq palmes d'une maçonnerie composée de chaux et de pierres de lave, informe, dégradée, et rentrante de toutes parts. Rien ne porte à conjecturer qu'elle ait présenté »

aucun vide, mais il paraitrait qu'en e était revêtue

de pierre et ornée de marbre, comme l'annoncent quelques fragments qu'on en a retrouvés. La continuation de l'édifice décrit par l'auteur, '»'" et qu'il a trouvé démoli jusqu'au niveau du sol en 1769 , doit être considérée comme ayant été

un second ordre de ligure circulaire, un peu plus étroit que la base carrée, etplacé au-dessus. » M. Gemellaro a trouvé deux ou trois plombs

en tout semblables à ceux décrits par l'auteur, ainsi que quelques petites pièces de marbre sur lesquelles étaient sculptées des lettres bien conservées, et un fragment de vase cinéraire. Toutes ces observations tendent à rendre plus que pro-

593

bable l'opinion de l'auteur, qui pense que cette construction était un tombeau. » On voit, en comparant ces deux récits, que le désaccord signalé entre eux vient uniquement de ce que le second observateur a vu l'édifice dans

un autre état que le premier.

Ces ruines sont aujourd'hui plus informes en core qu'elles ne l'étaient en 1807 ; cependant elles sont encore reconnaissables, et l'origine antique des matériaux dont elles se composent ne paraît pas susceptible d'être révoquée en doute. D'après les mesures citées, et pour l'exactitude desquelles on peut s'en rapporter à M. Mario Gemellaro, il paraît qu'au moment où ses fouilles ont été faites, les fondations de l'édifice étaient ensevelies tout au plus (1) de Ir palmes ou 2n,75 au-dessous de la surface du sol. Si clone on évalue seulement à 6 palmes ou i n',50,, c'est-à-dire à la

hauteur du premier soubassement et de la première assise de briques, la quantité dont on aurait creusé pour asseoir le monument sur un fond

moins mouvant que ne devait être alors comme il est aujourd'hui le sable superficiebil ne restera que tm,25 pour la quantité dont le sol ,.par l'effet des pluies de cendres et de lapilli émanées du cratère de l'Etna , s'est élevé autour de cet édifice, depuis l'époque de sa construction qui doit remonter au moins à 1.5oo ans et peut-être à plus de 2.000.

Cette quantité bien évidemment n'a pas dépassé deux mètres, ce qui suppose que le Piano-del-

(i) 11 y avait dans ce passage une confusion évidente dans

l'application de deux des mesures citées. Cette confusion m'a paru résulter d'une transposition opérée par l'imprimeur et que j'ai fait disparaître dans la traduction. Si on la laissait subsister , a hauteur de la partie inférieure de la Torre iciel Filosofo , découverte par les fouilles de M. Gemellaro , serait encore moindre.

(1) Je dis tout au plus, parce que je n'ai pu obtenir

cette faible quantité de ii palmes qu'en faisant disparaître une faute d'impression. Si ce que j'ai corrigé n'était pas une faute, la hauteur de ii palmes devrait être diminuée.