Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 68]

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NOUVEAU SYSTÈME DE BALANCES

A DOUBLE SUSPENSION.',

elles ont d'ailleurs besoin d'être souvent retouchées,, car elles ne conservent que pendant peu de temps leur première sensibilité. Pour mieux faire sentir en quoi mon nouveau fléau diffère de ceux dont on s'est servi jusqu'à présent, il ne sera pas inutile de rappeler en peu de mots les conditions auxquelles on cherche à

méthode des doubles pesées que Borda a indiquée

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assujettir ces derniers. Il faut que le centre de la gravité d'un fléau or-

dinaire soit un peu au-dessous, mais cependant très-voisin du couteau de suspension ( celui par lequel il est porté ), et de plus que la ligne droite qui joindrait les arêtes des couteaux auxquels les bassins sont attachés, passe aussi par l'arête du couteau de suspension, ou très-près au-dessous

si cette ligne passait au-dessus le fléau peu chargé pourrait conserver sa stabilité , mais il la perdrait d'art, la sous de plus fortes charges ; en termes contraire la ligne en balance serait folle : si, au

question et le centre de gravité du fléau sont de beaucoup an-dessous de l'arête de suspension, la balance est trop peu sensible. Tous les soins de l'artiste ont pour but de rapprocher ,le plus possible, cette ligné, et le centre de gravité du fléau, de l'arête du couteau de suspension; ou, en d'autres termes, en supposant les poids deslassins concentrés aux points où ils sont suspendus, d'amener le centre de gravité du fléau, chargé ou non chargé, à une distance très-petite de cette arête, et au-dessous d'elle. Je ne parle pas de l'égalité des bras , puisqu'elle n'est plus rigoureusement nécessaire, depuis qu'on emploie dans toutes les expériences délicates la

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le premier. En adoptant cette méthode , l'un des bassins est destiné à porter le corps que l'on veut peser, et les poids qu'on lui substitue, et l'autre des contrepoids, qui servent seulement à amener au zéro de l'échelle l'aiguille du fléau. Si l'on suppose , le couteau du premier bassin et le couteau de suspension placés à des hauteurs déterminées, toute la difficulté sera de placer à une hauteur convenable le couteau qui porte les contre-poids; s'il est trop haut, la balance sera folle - s'il est, trop bas, elle n'aura pas assez de sensibilité. C'est à vaincre cette difficulté que je me suis attaché, et j'y suis parvenu par un moyen trèssimple : il consiste à suspendre les contre-poids, non plus à un seul couteau, mais à deux points placés à peu près dans la même verticale, à des hauteurs différentes, et telles que, si tout le contrepoids agissait sur la suspension inférieure, 14 'Je

lance serait trop peu sensible. S'il agissaitenletàlité sur la suspension supérieure, la balance serait folle : mais puisque dans le premier cas le centre de gravité du système est trop bas, et queidans le secondil est-trop élevé, il est évident qeMirrii)j tageant le contre-poids d'une manière convenab1. entre ces deux suspensions, on amènera le centre. de gravité aussi près qu'on voudra de l'arête du couteau qui porte le fléau, C'est à quoi l'on parvient par un tatonnementaussi prompt que facile , en employant pour contre-poids quelque poudre fine et pesante, ou toute autre espèce de corps, dont on puisse aisément porter quelques parties de l'un des bassins des contre-poids, dans l'autre. Torne IX , 1836.-

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