Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 185]

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DESCRIPTION GEOLOGIQTJE

DU DÉPARTE MENT D7ILLE-ET- VILAINE.

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'tique qu'on rencontre dans presque tous les points du département, le caillou dit de Rennes. Cepen-

de plus de trois lieues, au nord du mont Saints

dant c'est sur la route de Châtillon , et dans les champs qui la bordent que je l'ai aperçu le plus

La bande de galets qui existe ordinairement, au pied des dunes, à la limite supérieure de la marée, ne se voit pas ou est à peine faiblement

abondamment disséminé. Cen'esta utre chose qu'un,

poudingue formé de quartz siliceux, quelquefois, agatisé , en fragmens roulés, liés par un ciment de jaspe rouge grossier. Il serait difficile d'en décrire toutes les variétés, de peindre toutes les dégradations insensibles par lesquelles il passe pour

arriver à n'être plus formé que de sa pâte de jaspe, d'autres fois au contraire à en être presque

privé, en sorte que les petits galets quartzeux semblent presque se toucher. Son mode de coloration n'est pas moins changeant. Sa localité primitive est tout-à-fait perdue , et quelques minéralogistes, en indiquant les champs de la Touche, comme l'un des points des environs de la ville où on le rencontrait le plus souvent, n'ont

fait que propager une erreur ; car je l'y ai vainement cherché avec le plus grand soin. Enfin la mer forme sur la côte nord du département, entre Cancale et Avranches ( Manche ), de vastes atterrissemens dans lesquels on peut observer deux zones distinctes. La première com-

posée de vases plus ou moins sablonneuses, la seconde de sables quartzeux avec quelques parties calcaires. Des dunes sablonneuses les séparent un peu au-dessus de la limite supérieure des marées moyennes. La partie occupée par les vases a plus

de deux lieues de largeur entre Dol et l'étang de Châteauneuf. La zone des sables, légèrement inclinée vers l'océan, se découvre à marée basse, sur une étendue

indiquée dans cette partie des côtes de la Bretagne. Toutes les anses de celle du nord offrent la même succession de dépôts, savoir : des vases dans le fond des anses, des sables près de leur ouverture , et

enfin des bandes de galets à la limite supérieure de la marée , dans les parties les phis exposées au flot.

Le cours des fleuves et leurs environs reproduiraientpar leurs alluvions récentes, souvent considérables, des dépôts fluviatiles plus anciens mélangés avec les couches marines, tout-à-fait identiques avec ceux d'époques antérieures. De la sorte , les dépôts habituels des rivages sables, graviers, galets , débris coquilliers , représenteraient parfaitement quelques terrains tertiaires plus récens, tandis que d'autres dépôts marins se formeraient quelquefois rapidement par l'action de marées violentes, qui transporteraient au-dessus de leur niveau des coquilles. En sorte que l'exca-

vation et le remplissement des vallées les plus

modernes, formant le passage intime à la période immédiatement antérieure, n'en différeraient que parce que les agens qui les ont produits auraient été moins puissans, bien qu'analogues. On voit que d'après la constitution géologique du sol du département , qui est presque partout un terrain de transition , on peut espérer d'y rencontrer des minerais métalliques, mais fort peu d'y découvrir des couches de houille,

parce que ce combustible réside ordinairement