Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 126]

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MACHINES A COLONNE D'EAU

DE LA MINE D'HUELGOAT ( FINISTÈRE ).

Néanmoins, divers motifs, tous en dehors des considérations précédentes, m'ont déterminé à modifier mon projet et à adopterpour la première machine, dont la construction était devenue très urgente, des titans en bois, tout en conservant la

quantité discernable à l'oeil ; seulement il s'est alongé d'environ om,o8 , sans doute en vertu de l'élasticité propre aux matériaux dont il est composé , puisqu'il a retrouvé sa longueur primitive

pensée de leur remplacement ultérieur par un

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Premier attirail irans en bois.

attirail en fer, pareil à celui dont la seconde machine a été munie. L'attirail en bois est formé d'une suite de tirans

assemblés l'un à l'autre par un trait de jupiter simple, consolidé au moyen d'une armature en fer, sur laquelle se reporte en dernière analyse tout l'effort qui tend à désunir le joint. Cette armature se compose de quatre platines opposées deux à deux et serrées contre le bois par 13 boulons carrés à écrous. Cet assemblage, qui est représenté Pl. IV, fig. 4 et 5 , demande plus de précision qu'on ne le suppose d'ordinaire, pour obtenir une solidarité complète de résistance entre le fer et le bois, et éviter tout cheminement de l'un dans l'autre; ainsi les platines ont été percées à froid d'après deux gabaris étalons construits avec

beaucoup de soin; les boulons, tous d'égale grosseur, ont été présentés et ajustés dans leurs trous respectifs. Les mêmes gabaris ont servi ensuite pour percer la place des boulons dans les tirans de bois, qui avaient été préalablement bien dressés d'équerre sur les quatre faces. Il va sans dire qu'on a rebuté tous ceux de ces derniers dans lesquels on a reconnu des défauts lors du travail des faces et du percement des trous. Les résultats les plus satisfaisans ont couronné tous ces soins. L'attirail essayé, sous une pression triple de l'effort qu'il devait habituellement supporter, n'a bougé dans aucun de ses joints d'une

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lorsque la force de traction a cessé d'agir sur lui ; enfin, depuis trois années et demie qu'il, fonc-

tionne, on n'a pu observer en aucun point le moindre jeu dans les abouts des tirans. Les dimensions du fer et du bois ne sont pas les mêmes du haut au bas de cette longue tige ; elles sont proportionnées aux charges qui la sollicitent et qui décroissent à mesure qu'on descend vers la pompe. Mais comme il est impossible , en bonne pratique, d'exécuter une tige uniformément décroissante entre deux points déterminés, j'ai divisé les tirans et leurs armatures en quatre séries selon les nombres : o,27, orn,25, om,23 , Om,21 pour .récarrissage des bois, et o",o32 , om,o28 , om,o24 , om,o2o pour l'épaisseur des platines ; la largeur de ces dernières restant égale partout à om, I 2 , même que la grosseur des boulons fixée à om,o4.

Les tirans ont 7 mètres de longueur prise entre les milieux de cieux joints consécutifs; ceux-ci ont I mètre (fig. 4). Le moyen d'attache de l'attirail contre la tige du piston de la machine représenté en r ,( Pl. Ir, ,

3 ) consiste simplement en deux fortes ban-

des ou mâchoires en fer qui embrassent le bout cylindrique de la tige additionnelle X' , et sont traversées, de même que cette dernière, par deux clavettes. A leur partie inférieure, ces bandes sont fixées contre le premier tirant de la première série , au moyen de cinq boulons. Deux platines fortement serrées contre les deux autres laces du tirant ont pour objet d'empêcher le bois

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