Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 137]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

POUR LE PUDDLAGE DE LA ÈNTE. .252

EMPLOI DE LA TOURBE

ment plus considérable pour la tourbe que pour 14 houille, on pourrait craindre que ces cendres, er se mêlant au gaz, ne vinssent à s'attacher sur fer et à en altérer la qualité ; mais d'abord, dan tout le cours des essais, je n'ai pu observer aucun dépôt de cette sorte, le tirage de ces fourneaux

étant beaucoup trop fort pour permettre aux particules entraînées de s'arrêter sur la sole, et ensuite il est probable que si ce dépôt avaii lieu, il aurait au moins autant d'avantages qui çl'inconvéniens ; car si d'une part, pendant le puddlage, les cendres mélangées pouvaient nuire à la qualité à cause des sulfates ou des phosphates qu'elles contiendraient, pendant le réchauffage, au contraire, elles serviraient à diminuer le déchet

en préservant les surfaces du contact de l'air oxidant. Toutefois, il existe dans les tôleries de fer, et surtout de cuivre, des fourneaux de ré, chauffement à tirage très faible, clans lesquels on pourrait redouter le dépôt de ces poussières qui nuiraient au poli des surfaces, sans avoir aucun avantage pour la diminution du déchet; dans ce cas, il faudrait rejeter pour cet usage les tourbes très terreuses, et n'employer que les plus pures. Consommation

combsti ducble 0 déchet.

La disposition de la partie mécanique de ru-, sine, en ne permettant pas de suivre pour la fabrication les procédés d'étirage qui sont habituellement usités, a rendu moins facile et moins immédiate la comparaison des résultats écono, miques de l'emploi de la tourbe, avec ceux que donne ordinairement l'emploi de la houille. Tou.5

tefôis, cette comparaison est possible. Le petit fer fabriqué avec deux chaudes, quoi,

que sans corroyage, a subi nécessairement plus

253'

de déchet qu'il n'en aurait subi, et surtout exigé. plus de combustible qu'il n'en aurait exigé, eût été fabriqué suivant le procédé habituel, avec une seule chaude pour le corroyage, et un réchauffement de quelques minutes opéré sur le fer dégrossi encore rouge, de manière à faire succéder immédiatement, et sans interruption, le mouvement des cylindres finisseurs à celui des dégrossisseurs de petit fer. Comme il est assez difficile d'apprécier, sous le rapport des déchets et surtout des consommations, l'influence du remplacement de ce réchauffement de quelques minutes par une chaude entière, et que la fabrication de la verge présente des termes de comparaison plus faciles, je ne m'arrêterai pas à la fabrication du petit fer, qui d'ailleurs a eu lieu sur de moindres quantités que celle de la verge, et pour laquelle, en outre, une cause particulière d'augmentation de consommations de toute sorte résultait de la lenteur du mouvement des cylindres, tant dégrossisseurs que finisseurs.

La verge de fenderie, fabriquée comme on le fait le plus souvent dans les usines à l'anglaise,

c'est-à-dire avec une seule chaude et un seul corroyage, pratiqués sur le fer brut en barres

plates, obtenu immédiatement des boules par le premier étirage, peut être assimilée, sous le rapport des déchets et consommations, à ce qu'on nomme le fer macrhand ordinaire, c'est-à-dire en grosses barres; seulement il y a pour cette verge une légère augmentation de déchet, et par suite de temps et de consommation de combustible. La fabrication de la verge fournit donc un terme de comparaison assez commode, mais cette fabrication, comme on a été obligé de la faire avec deux