Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 87]

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Fourneau.

TRAITEMENT DE LA GALÈNE

minerai, prêt à être fondu, retient un peu de pyrite, de blende, de baryte sulfatée et de calcaire. Le traitement s'opère dans un fourneau à réverbère , de i pieds de longueur et de 4 p. de largeur (PLIII fig. 1,2,3, et 4): la chauffe est latérale et correspond au grand côté. La sole est inclinée de 250 et la chauffe, formée d'arceaux en briques, l'est de 36° environ ; la flamine et la fumée se

rendent dans une cheminée située à côté de la. porte de chargement. La sole est formée d'argile,

de débris de vieilles soles et de résidus bocardés ensemble à sec; elle est légèrement cylindrique dans sa longueur, et forme ainsi une espèce de rigole dans laquelle coule le plomb. Lorsque la sole est fortement battue, on chauffe

pendant cinq à six jours, vers la fin on pousse le feu pour la ramollir, et on l'égalise. Chaque opération pour le traitement de la galène se compose de trois parties : 1°. le grillage (rijsten); 2°. le brassage des matières ou mélange

des matières grillées avec celles qui ne le sont pas (blerruhren); et 3'. l'opération appelée pressen , dans laquelle on fait agir le charbon et l'air Grillage.

sur la masse. r. Grillage. On charge à la fois 3 quint. 20 de sChlich de deux grosseurs et de deux richesses,

niais dont la teneur moyenne est de 70 p. oo. L'opération précédente étant terminée, on laisse refroidir le fourneau pendant un quart d'heure, puis on charge le schlich qu'on répand uniformément avec un râble en fer. On maintient la cha-

leur au rouge obscur pour éviter de fondre le sulfure, et cette température doit être d'autant plus basse que le sulfure est plus pur, parce que les gangues, étant infusibles, diminuent la ten-

AU BLEYBERG

CARINTHIE ).

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dance à' la fusion. Toutes les demi-heures on,remue le schlich avec un long râble, dont le manche

s'appuie sur un crochet attaché à une chaîne. En agitant trop souvent on retarde le grillage. Cette première opération dure de 4 à 5 heures, pendant lesquelles on élève graduellement la tem-

pérature, ce qui n'a pas d'inconvénient , parce que la fusibilité de la matière diminue à mesure qu'elle s'oxide , et, au contraire, l'élévation de température détermine une réaction qui produit du plomb, lequel commence à. couler souvent au

bout de deux heures. Cependant la chaleur ne doit pas être assez forte pour que le plomb sorte roture du fourneau. Le plomb ainsi obtenu se nomme plomb vierge, et est reçu dans un bassin en fer sous la porte de chargement. 2° .Brassage. Tout en continuant le grillage, on

pousse le feu pour donner plus d'énergie à la

Brassage.

réaction des matières, et alors le plomb coule en

abondance. L'ouvrier remue fréquemment en étalant le minerai, puis le ramenant en un seul tas : vers la fin il le pousse au fond du fourneau, où

la température est le plus élevée , et il garnit la porte de chargement de bois enflammé. Lorsque, malgré le brassage, il ne coule plus de plomb, passe à la troisième opération. Cette deuxième période donne, .avec la première, les deux tiers du plomb. 3'. Cette troisième partie du travail, nommée r_,essulge. pressen , n'est pratiquée que tous les deux fondages , en raison de ce qu'elle ne produit que peu de plomb, exige beaucoup de combustible, et de ce que d'ailleurs le volume des matières s'est considérablement réduit. Lorsque le brassage de la: première opération est terminé, on sort les