Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 35]

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68 EMPLOI DE L'AIR CHAUFFÉ vient de cette contrée; je ne connais aucuns des détails de leur fabrication; je sais seulement que l'on

DANS LES FOURNEAUX A FER.

obtient un plus grand produit journalier, et une économie notable sur le combustible consommé; mais on regarde généralement l'allure du fourneau comme moins régulière, et les dérangemens comme plus fréquens que dans le travail_ à l'air froid. Si c'était un résultat général et constant de l'application de l'air chauffé aux fourneaux à

charbon de. bois, il faudrait en rechercher la cause, afin d'y remédier par quelques change-

mens dans la construction de l'ouvrage; au reste, ces effets étant tout-à-fait contraires à ce qui a lieu dans les fourneaux alimentés avec le coke ou la bouille, on en trouvera l'explication dans quelque circonstance particulière, et l'on peut affir-

mer dès à présent que cet inconvénient n'est pas inhérent à l'emploi de l'air chauffé. A Hayange (Moselle), un fourneau de 8 mètres

de hauteur, qui fond avec le charbon de bois, a été mis au régime de l'air chauffé : on a établi un appareil semblable à celui de Wasseralfingen et la température du vent à la tuyère a été portée à 322° et même 34o0 c.; l'ouverture des buses ayant été doublée, la quantité d'air projeté dans le fourneau est demeurée la même qu'auparavant; mais la pression a été un peu diminuée :

la charge en minerais, qui était de 215 kil. a été portée à 34o kil. sur 22 pieds cubes de charbon; on a fait le même nombre de charges en 24

heures, et gagné en produit journalier ce qui résulte de l'augmentation du minerai chargé

6-ç)

la même usine travaillant à l'air chauffé, l'appareil s'étant brisé, il a fallu souffler à l'air froid; aussitôt on a consommé, par tonne de fonte, un huitième de plus en combustible. Nous voyons dans un journal de chimie alle-

mand (i) qu'on a réussi dès l'année dernière

(1833), à chauffer l'air fourni par des trompes dans un appareil placé sur le gueulard d'un hautfourneau, et qu'on a obtenu par ce procédé un quart d'économie sur la quantité de charbon que l'on consommait auparavant, pour fabriquer une tonne de fonte; l'air était porté à 250' c. Enfin, les résultats obtenus par M. Gney-mard(2),dans les fourneaux auxquels il a appliqué

l'air chauffé par un foyer particulier, montrent également un accroissement notable dans leur produit journalier, et une diminution dans la quantité du -charbon consommé _pour produire une tonne de fonte; à peu près dans le rapport de i o,788, fair étant chauffé à 162.c. On fond maintenant au haut-fourneau de Pions près de Sargans ( Sdisse )(3) des ruinerais de fer avec de l'air chauffé, en chargeant du bois en nature avec du charbon; ces deux combustibles sont employés ensemble dans la proportion de 198tb7(4) de bois de sapin ( qui auraient produit 48ib. de charbon léger), et de 81115-5o de charbon en nature, dont un peu moins de moitié, en charbon de' bois dur, et le reste en charbon de bois résineuxe

c'est un demi-succès; du reste, l'appareil de chauffage établi depuis un an n'avait pas eu besoin de la moindre réparation. Dans un autre fourneau de

(i) J. de Erdmann , tome 18 , page 34o, année 1833.

Annales des mutes, tome IF, page 491. Annales des mines, tome PI , page 451.

r livre de St. .Gall, équivaut à ok;5857. (géographie

de Balbi.)