Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 266]

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NÉCROLOGIE.

Metherk; 3°. dans le Bulletin de la société philo matique; . dans les Mémoires de la société royale ee., centrale d'agriculture ; 50 dans le Bulletin de la société d'encouragement pour l'industrie nationale, etc. Toutes les sociétés des sciences, arts et agriculture s'étaient empressées de lui adresser des diplômes d'associé ou de correspondant. Il faudrait les nommer toutes, pour dire toutes celles auxquelles il appartenait. Il était membre du comité consultatif du ministère et du conseil des arts et manufactures. Il avait été décoré par Napoléon de l'ordre de la Réunion en 1813.

Juste appréciateur des hommes de talent,

NÉCROLOGIE., .

signé, il s'éteignit en philosophe chrétien, à rage de quatre-vingt-huit ans, ayant la douce satisfaction de pouvoir dire à ses enfans que dans sa longue carrière il ne laissa passer, aucune occasion de bien faire et de faire le bien. Sa bibliothéque, ses manuscrits, ses recherches, ses expériences, ses riches collections, étaient à tous ; jamais on ne le consulta en vain; jamais savant ne fut plus communicatif. J'en appelle à tous ceux qui l'ont connu, à ses nombreux élèves , à ses amis, à vous tous, mes chers confrères et collé-. gues. Bénissons sa mémoire, n'oublions jamais ses vertus, sa bonté, son caractère, enfin le beau modèle qu'il. nous laisse.

Louis XVIII le nomma chevalier de la Légion

d'Honneur en 1815, et l'admit dans l'ordre de St.Michel en 1819. Bon père, excellent époux, accablé d'infirmités, alors que des soins assidus et empressés lui étaient devenus plus nécessaires que jamais, il eut la dou-

leur de perdre une épouse chérie, le modèle des femmes, la meilleure des mères, et, peu de jours après, son fils aîné, déjà avancé dans le service. Les soins empressés de ses enfans et la tendresse d'une fille chérie, elle-même frappée dans ses plus chères affections, ne purent apporter qu'une faible

diversion à sa douleur. L'ardent amour qu'il avait pour les sciences et les arts fut sa seule consolation. L'étude devint pour lui un besoin plus pressant et qu'il ne pouvait satisfaire. Enfin, lorsqu.e ses infirmités multipliées vinrent le priver des dernières ressources que pouvait lui offrir la tendresse de ses enfans et de quelques amis fidèles, calme, religieux et ré-

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Vicomte HÉRICART DE TWURY,