Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 185]

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OBSERVATIONS 366 la profondeur où l'on veut établir un niveau (piso), le 8e. par exemple, on commence à percer dans le

gîte une galerie dalongement à peu de distance

mur, ou même au contact de celui-ci, en

laissant par conséquent entre cette galerie et le toit une grande épaisseur de minerai. Pendant ce temps, on continue le percement du puits jusqu'à

ce que l'on soit parvenu à la profondeur du

Travail

9'. niveau, où l'on commence une nouvelle galerie. Dans le même temps encore , on commence

en descendant. V exploitation

du minerai, situé au-dessous du

8e. niveau, en pratiquant du mur au toit, perpendiculairement à la direction du gîte, une série de tailles larges de 4 varas et séparées par des massifs de même largeur qu'on laisse d'abord intacts.. Comme on se trouve peu gêné par les eaux dans les niveaux inférieurs , on peut ainsi approfondir ces tailles jusqu'à la galerie inférieure , qui se poursuit en même temps que ces tailles en descendant. Ce travail achevé on a enlevé la moitié de la masse du filon entre les deux niveaux, et les parois du gîte restent soutenues par massifs intacts de minerai. C'est alors que commence une seconde partie de l'exploitation : elle se compose

de deux opérations que l'on mène de front : le muraillement et l'enlèvement des massifs qui avaient été ménagés jusque-là. Ce double travail s'exécute en remontant de la Travail en remontant. manière suivante : on pratique au 9e. niveau, dans

le toit et dans le mur, au-dessus de chacune des tailles pratiquées précédemment, deux entailles sur lesquelles on fonde les extrémités d'une voûte qui est destinée à supporter un massif de maçonnerie, dont le volume est précisément le même que celui

du massif de minerai enlevé précédemment. On

SUR L'ESTRAMADURE.

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élève ensuite ce mur .jusqu'au 8e. niveau où il se raccorde avec un mur entièrement semblable qui avait été construit précédemment entre le 7°. et le 8e niveau. Le minerai enlevé par la taille en descendant se trouve donc remplacé en totalité par un massif de maçonnerie qui sert définitivement de support aux parois du filon, quand on a enlevé les massifs de minerai qui restaient com-

entre les premières tailles. Ces derniers sont exploités en remontant à mesure que le pris

muraillement s'élève, en sorte que dans cette seconde partie de l'exploitation la somme des vides reste constamment égale à la somme des pleins. On voit donc que les diverses conditions posées ci-dessus se trouvent remplies par le mode d'ex. ploitation , et qu'après l'enlèvement d'un massif de minerai compris entre deux niveaux, celui-ci se

trouve remplacé par une série de murailles de 4 varas d'épaisseur, allant du mur au toit et séparées par des vides de même volume. Ces mas.

sifs de maçonnerie sont entièrement pleins, à

rexception de petites ouvertures ménagées à chaque niveau pour maintenir la liberté de circulation dans l'espace occupé primitivement par les galeries d'alongement.

Dans le but de ménager de plus grandes réserves en minerai, et aussi parce que le travail en remontant est plus avantageux que les tailles en descendant, on conserve souvent, entre ces dernières, I 2 varas de minerai intact. Mais en enlevant plus tard ces larges massifs par un travail à gradins renversés, on élève toujours les murs à la distance de 4 varas, afin qu'ils se raccordent avec ceux qui existent aux niveaux supérieurs. En niai 1825 , l'exploitation était parvenue

Remblais.