Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 295]

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EMPLOI DU FER

indique au contraire des numéros de grosseur. Ainsi 831l. 39 est la ténacité moyenne oo)' de tous les fils n° 18 de 3 millimètres de grosseur; 32 est la ténacité moyenne de tous les fils

na. 14 de 2 millimètres de grosseur, etc., etc. Or, comme tous les câbles des ponts suspendus exécutés jusqu'à ce jour sont composés exclusivement de fils ou brins il'. i8, il s'ensuit que leur force totale serait égale à 83u 39 multipliés par le nombre des brins, si la force de ces brins était uniforme dans toute leur longueur. C'est pour compenser le défaut présumé d'uniformité que les praticiens ne comptent que 5oo au lieu de 612 Li' par brin, et conséquemment 75 k". au lieu de 831. 39 par millimètre carré de section. L'objection de M. E. Martin n'est donc pas fondée, elle tient sans doute à ce qu'il n'a pas assez étudié le système qu'il attaque. Je passe à la seconde objection : « La durée des » câbles en fil de fer ne sera assurée, dit M. E. » Martin, que lorsqu'on aura découvert un vernis » solide qui les garantisse de l'humidité. » Cette découverte sera sans doute une chose fort pré. cieuse , mais en attendant on emploie avec succès,

en les renouvelant en temps utile, les vernis gras à la céruse ; l'exemple des ponts du Rhône prouve que ce moyen, tout précaire qu'il est, ne manque pas d'efficacité. Quand on voudra, au surplus, ne composer les suspensions que d'un seul câble de chaque côté, et abriter chaque câble

sous un étui ou couverture de tôle, toute la difficulté se réduira à la conservation de l'étui , c'est-

à-dire au renouvellement, tous les cinq ou six ans, d'une couche de peinture au vert-de-gris. Troisième objection sur la dépense : les calculs sur lesquels s'appuie M. E. Martin, pour prouver

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DANS LES PONTS SUSPENDUS.

que l'emploi du fil de fer est plus dispendieux que celui du fer en sont tout-à-fait illusoires. Quand on compare barre' deux systèmes, il faut se placer pour l'un et pour l'autre dans les mêmes circonstances, et surtout ne pas tirer des conclusions générales, d'exemples qui ne sont que des cas exceptionnels (i). Dans le système des chaînes de fer forgé, M. E.

Martin pose, ainsi qu'il suit, les chiffres de la dépense pour une ouverture de io6 mètres 16 chaînes de suspension k. de om.o45 26,818 202 lignes de suspension 43,16ok. f...} 43,160f.,00 de om.o3. 4o4 32 chaînes de retenue. 14638 45,513f.25

FONT E.

Chariots, rondelles, ancres

et rouleaux, 3,922k. à o f,6o

2,353 f.2o

Adoptons ce calcul et passons aux dépenses de suspension au moyen des câbles en fil de fer. Supposons également une ouverture de io6°'. Les câbles en fil de fer (Tune seule pièce, y compris retenues, pèseront juste la moitié du fer forgé, puisqu'ils

ont une force double. 29,228 i,58.k. Les lignes de suspenà r f. 301 28,o54i,00 sion, idem 600 oo Plus, valeur pour vernis après la pose. . .

FONT E.

Les deux systèmes se prêtent aux mêmes dispositions accessoires , nous adoptons comme dans le premier Plus, valeur pour les croupières des grands câbles et des câbles verticaux 430 k. de fonte à o fr. 6o.

31,265f.20

2,353 20

258 oo Econeo frnerie en faveur du système de suspension en fil 14,248f.00

(s) Le pont d'Argentat est un exemple d'autant plus