Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 82]

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comrosmoir

dans un lieu chaud, et que tout le chlorure dest déposé, on les filtre, et on pèse le chlorure d'argent après l'avoir séché et fondu dans un creuset de porcelaine. On évapore la liqueur dans une capsule de porcelaine pour chasser le chlore en excès, et quand la masse laisse dégager des vapeurs visibles, on la délaie dans l'eau, puis on la traite par l'acide oxalique :011 met la liqueur dans un verre muni d'un couvert convexe, afin que l'or ne soit pas entraîné mécaniquement hors du vase par l'acide carbonique qui se dégage. Le verre doit être placé dans une étuve, où il doit rester au moins vingt-quatre heures avant que la précipitation de l'or soit complète : la liqueur doit être alors parfaitement claire, et ne doit plus laisser dégager de bulles de gu.z par l'addition d'une nouvelle quantité d'acide oxalique. On filtre pour recueillir for, puis on évapore à sec la liqueur. Il reste toujours un petit résidu brun que l'on redissout dans l'acide hydrochlorique; enfin, précipite successivement de cette dernière liqueur du cuivre par l'hydrogène sulfuré , et du fer par l'hydro-sulfate d'ammoniaque. Dans toutes les analyses, M. G. Rose n'a jamais trouvé qu'une très-petite quantité de ces deux substances : il s'est d'abord assuré par des essais convenables que le dernier résidu ne contenait que du fer et du cuivre. Ces deux métaux sont combinés chimiquement avec l'or, car l'alliage étant toujours mis en digestion dans l'acide hydrochlorique pur avant l'analyse , et la dissolution du même alliage dans l'eau régale ne se troublant pas par le chlorure de barium , on est assuré que ces deux métaux ne peuvent se trouver associés à à l'alliage analysé, à l'état de fer hydraté ou de pyrite cuivreuse.

DE L'OR I'drinF.

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Quand l'or contient plus de 2o pour ioo d'ar-

Analyse de

gent, il est en général difficile et souvent inexact l'or contenant

de l'analyser par le procédé qui vient d'être in- be,"'"" d argent.

diqué. Celui que l'on emploie ordinairement dans ce cas consiste à coupeller l'alliage avec du plomb et de l'argent, et à traiter le nouvel alliage

que l'on obtient par l'acide nitrique qui enlève seulement l'argent. Mais M. Gay-Lussac ayant prouvé qu'avec tout le soin possible, cette méthode donne toujours une petite perte en argent, M. G. Rose a cherché une méthode plus exacte, et a été conduit aux résultats suivans. Ces recherches ont été faites avec l'or natif de la mine de Siranowski, l'une des plus riches de l'Altaï, dans lequel les meilleurs procédés d'analyse ont fuit découvrir Or Argent.

0,6098 .

.

Fer oo,3o8o3338 C. Un poids donné de l'alliage a été fondu dans Essais divers.

un creuset de terre avec trois fois son poids d'argent; la masse refroidie très-lentement avait une structure cristalline uniforme qui paraissait indiquer un mélange bien homogène: cette masse a été débarrassée à la lime de toutes les parties adhé-

rentes du creuset; cette opération a donné une perte que l'on a défalquée de la masse primitive,

proportionnellement aux quantités d'alliage et d'argent, c'est-à-dire dans l'hypothèse d'un mélange homogène. Le nouvel alliage a d'ailleurs été analysé au moyen de l'acide nitrique qui a dissous tout l'argent : l'or a ensuite été dissous dans l'eau régale, puis précipité comme précédemment par l'acide oxalique. Quatre analyses faites sur l'or de Siranowski, Il