Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 199]

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DES MINERAIS DE CUIVRE.

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SUR ,LE GISEMENT

T. V, p.520). Elle constituait des masses plus ou moins volumineuses, rendant moyennement 15 pour ioo. A cette espèce se rapporte une variété, que je nommerai mine grise, dont j'ai trouvé une masse il y a cinq ans et qu'on exploite depuis lors: sa richesse moyenne n'est que de 6 pour Io° : elle arapparence d'un schiste grisâtre, à feuillets courts et épais, renfermant une plus ou moins grande

quantité de pyrite de fer, de sulfure et de deutoxide de cuivre. 3°. La mine rouge: protoxide de cuivre disséminé en lamelles et en cristaux clans une argile rouge. Ce minerai, tel qu'on le sort des travaux, ne rend que 2 pour too de cuivre, Mais en le passant au bocard .et aux tables à secousses, ou

obtient un schlich de la richesse de 70 pour 100.

La mine bleue : c'est du cuivre carbonaté

bleu, ou vert, très-pur quand il est cristallisé

mais quand il est disséminé en morceaux irréguliers ou qu'il constitue des veines , il est presque toujours mélangé de sulfure et d'oxide du même métal. M. Cordier en a décrit les caractères mi-

néralogiques (Annales des mines I. Série, T. p. 6. ) Ces quatre espèces de minerais ont des rapports remarquables de gisement et

d'origine. Du fond de la vallée de l'Azergues, le terrain s'élève des deux côtés en pente plus ou moins rapide. Il est découpé .par un grand nombre de ruisseaux, et il présente vers le sud-ouest une succession de collines et de plateaux, par lesquels il se rattache au groupe des montagnes de Tarare; tandis qu'au nord-ouest il s'élève graduellement jusqu'au faîte de la chaîne, qui est à peu près parallèle au cours .

de la Saône, et traverse le Beaujolais, le Maconnais , etc.

La fig. 3, Pl. IX, extraite de la carte géol6., fait connaître les relations du terrain ancien et des terrains seeondaires, dans la France' gigue de

contrée de Chessy et de Sain-Bel. Les roches anciennes des environs de Chess'y

appartiennent à la même formation que celles de Sain-Bel : on y voit l'a phanite et les schistes dont nous avons parlé. Elles paraissent au jour dans quelques endroits; dans d'autres elles sont recouvertes par le grès bigarré et par le calcaire jurassique. Ces deux derniers terrains sont souvent superposés l'un à l'autre ; ils sont quelquefois sé-

parés et ne sont recouverts par aucun terrain secondaire plus moderne, mais seulement par quelques lambeaux de terrain tertiaire. On peut voir la suite du terrain ancien schisteux, du grès bigarré et du calcaire jurassique, en face de Châtillon et de Chessy, en suivant la rive droite de l'Azergues , depuis le pont de Lozanne jusqu'au

sommet de la colline d'Oncin. On trouve d'abord des phyllades et des schistes d'un vert foncé , qui

passent à raphanite sur quelques points. Viennent ensuite sept à huit couches assez épaisses d'un grès très-quartzeux, peu micacé, avec des grains de feldspath terreux, dont les premières alternent avec des veines d'argile, et les dernières avec les couches qui commencent la formation

jurassique. Celle-ci se développe sur une assez grande échelle et présente la série suivante ne Un calcaire compacte jaunâtre, avec peu ou point de coquilles 2°. le calcaire à gryphites ; 3o. le calcaire à belemnites , accompagné de couches de marnes et d'argile; 4..le calcaire oolitique ;

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