Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 177]

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RECHERCHE ET EXPLOITATION

mais au bout de quelques jours la pompe ne donnait presque plus d'eau. Alors on visita la soupape dormante que l'on trouva sciée à la char-

nière et recouverte de deux morceaux de gypse du volume d'un décimètre cube environ chacun, arrondis comme des galets, plus de la plaque dé tôle qui bouchait auparavant le bout de l'aspirante, laquelle était repliée plusieurs fois sur elle-

même, et dans l'état où serait un morceau de papier que l'on aurait froissé dans la main. 11 paraît que cette plaque avait été déclouée et pliée par les chocs répétés de la pompe contre le ter-

rain, que dans cet état elle avait pu s'engager

DU SEL GEMME.

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faire sucer les pompes : c'est qu'il en résulte un

courant d'air si actif qu'on ne peut pas tenir de feux allumés dans le puits. Pour se garantir la tête et le dos des aspersions supérieures, soit qu'elles proviennent de la succion des pompes, ou bien des joints des buses, les ouvriers sont couverts d'une sorte de capote en cuir et d'un chapeau en 'feutre à larges bords, rendu aussi imper-

méable que possible avec du goudron, ou avec. un mastic de suif et de cendre. On ne peut pas exiger de ces ouvriers plus de six heures de travail par jour, en deux postes ou reprises.

dans l'aspirante et après elle les deux pierres, et que là , ballottées par le jeu de la pompe, elles avaient fini par prendre les formes ci-dessus men-.

tionnées, et par passer au-dessus de la soupape. Cette plaque avait pourtant om,30 de diamètre et 2 millimètres d'épaisseur voit, par la description qui préeéde,combien les travaux d'a valeresses sont pénibles et scabreux, puisqu'il faut que. quatre hommes travaillent dans

une espace de 5 mètres carrés environ, encore retréci par les pompes, exposés à chaque instant à être submergés par suite de l'interruption du jeu de celles-ci. Aussi est-il essentiel qu'il y ait des échelles dans le puits. On sent en outre que les pompes .ne peuvent pas tenir le puits bien à sec, ce qui fait que les ouvriers ont toujours les jambes dans l'eau. Il faut même que les narines soient toujours couvertes d'eau, sans quoi il y a de l'air aspiré, et l'eau, retombant sous forme de mousse par l'embouchure de la pompe surie dos des travailleurs, les incommode encore d'avantage. Il y a d'ailleurs un autre inconvénient à

EXPLICATION DE LA PLANCHE V.

Détails relatifs au cuvelage et au picotage. i. Plan d'un cadre porteur pour un puits carré, et, pour un puits octogone, par l'addition d'un lien a, dans chaque angle du carré. Fig. 2. Plan d'une trousse de picotage. bb, lambourdes dans leur première position c'est-à-dire avant l'introduction des plats coins; C c , coins qui maintiennent les lambourdes pendant qu'on place la mousse ; /fl, gousset cloué dans l'angle du puits pour renforcer le boisage. Fig. 3.Pose d'une trousse de picotage. a, coupe verticale d'une avaleresse p, puisard ; trousse picotée ; étrésillon;

Tome Ir, 1833.

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