Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 162]

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nECHERCUE ET ExPLorrArioN

DU SEL GEMME;

d'ailleurs été exécutés par des ouvriers que la coml'opagnie elle-même des mines d'Anzin avait eu

aquifères, et empêcher ensuite que les eaux ne se précipitent par le trou que le puits a lait à travers la couche imperméable. Le travail du picotage et du cuvelage conduit à ce résultat; en sorte

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Des niveaux en général.

bligeance de mettre à la disposition de l'administration des ruines, d'abord sous la direction de MM. les ingénieurs Clère et R. Galle, et ensuite SOUS la mienne:. Il faut entendre par niveaux , en terme de mines , des sources montantes de fond très-abondantes, qui jaillissent du sein de la terre quand on perce des puits. Ces sources sont susceptibles de se rencontrer partout où le terrain présente des des couches perméables à l'eau contenue entre imperméables (1). D'ailcouches sensiblement,

leurs, dans la même localité, dans des points même très-rapprochés les uns des autres, elles ne jaillisqu'elles sent pas toujours du même banc, en sorte

variables. La se rencontrent à des profondeurs c'est que le banc caraison en est facile à saisir ; est déterminé par pable de donner issue aux eaux acciqui., de sa nature, est tout une circonstance dentelle, savoir : que la très-petite superficie horizontale que le puits en intercepte , renferme des fissures ou passages quelconques communiquant à s'inavec les points d'où les eaux commencent des de la terre. L'abondance filtrer dans le sein cela en raison sources est aussi très-variable, et de la nature des obstacles que les communications souterraines, dont nous venous de parler, présen-

tent au mouvement des eaux, ou, autrement, du terrain.

en raison du degré de perméabilité Passer un niveau, c'est traverser les couches Voyez l'art du fontenier sondeur, par M. l'ingénieur des mines Garnier, (1)

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qu'un puits exécuté suivant cette méthode, est rendu complétement inaccessible aux eaux, et peut être comparé à une cuve ( d'où viennent les noms de cuvellement et de cuvelage), à l'extérieur de laquelle l'eau exerce sa pression sans pouvoir s'introduire dans l'intérieur: il n'y a clone, dans ce système, que peu ou point d'épuisement à

Au contraire, le boisage ordinaire des puits n'a pour but que d'empêcher l'éboulement des .parois; en sorte qu'on se dispense, autant que possible, de boiser à cadres contigus. Le terraiti donne-t-il de l'eau ? on la laisse tomber jusqu'au fond, ou bien on la recueille dans des réservoirs

latéraux placés à différentes hauteurs; mais, toujours en définitive, il faut l'épuiser. Cela ne présente pas un grand inconvénient là où les mines

n'ont que peu d'eau, et où par conséquent l'épuisement n'est pas coûteux , e t on conçoit que dans ce cas l'utilité du picotage et du cuvelage puisse

n'être pas sentie ; mais s'il s'agit. de mines où

les niveaux soient aussi abondans qu'à Vie, et surtout qu'a Anzin (1), il est impérieusement commandé d'avoir recours à cette pratique. Toutefois , rappelons-nous en même temps ce qui a été établi dans le § Pr.,. savoir : que le picotage n'est d'un effet sûr qu'autant qu'il est exécuté (i) L'affluence de l'eau au puits de la Bleuse-borne a été telle, qu'il a fallu y établir des machines d'épuisement capables de l'effort de 16o chevaux. 21.