Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 9]

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SUR LES SULFURES

MÉTALLIQUES.

Ce culot était composé d'une matte ferrugineuse ,jaune de laiton, et grenue comme le protosulfure de fer pur, Fe S2, et à sa base s'était rassemblée de la fonte blanche très-aigre que je n'ai pu séparer assez parfaitement pour la peser; c'était

le fer excédant qui n'avait pas pu entrer primitivement en combinaison ; enfin le tout était enveloppé d'une lamelle très-mince de plomb duc-

tile qui ne pouvait être que le produit de la por-

tion de ce métal restée en imbibition dans la matte. Il faut donc une certaine élévation de température pour que le fer métallique puisse se séparer de son sulfure dans lequel il n'est que dissé-

miné. Pour confirmer cet aperçu, j'ai chauffé à 1400 pyr. seulement et au creuset brasqué le mélange: Sulfure de fer F e S2. . x at. Fer métallique Fe . . - i at. J'ai obtenu un culot pesant

.

.

.

.

6,78

}

Augmentation de poids

17,58 17,75

0,17

Le culot était bronzé, homogène, magnétique, bulleux et à bulles tapissées de cristaux, qui semblaient être des tetredres emboîtés les uns dans les autres; mais il ne s'était pas encore séparé de fer métallique, que l'on pouvait d'ailleurs retrouver

disséminé en petits grains à l'aide de la simple pulvérisation. Un autre mélange pareil au précédent, soumis directement à un coup de feu capable de ramollir

le creuset, m'a donné au contraire un culot total pesant 17,90 qui se composait de fonte blanche cassante. 5 12 12,78 Matte D'où résulte un augmentation de poids

7, 190

o,32

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qui ne peut tenir, comme dans le cas précé-

dent, qu'a une combinaison du carbone avec le fer libre. Les essais démontrent qu'il ne peut exister de sous-sulfure de fer en présence du charbon, et à une température suffisante. 11 me semble donc que les sous-sulfures que Bredberg a rencontrés parmi les produits du trai-

tement de divers minerais, ne sont autre chose que de ces culots connus sous le nom de loups ou de renards, et dans lesquels j'ai reconnu quelquefois un mélange de l'otite cassante et de fer imparfaitement malléable, imprégnés de sulfure de fer d'une façon analogue à ce qu'on voit dans les essais préeédens, sans qu'il soit permis, pour ces petites doses de soufre, d'en conclure l'existence de sous-sulfures métalliques pareils à ceux qu'Advedson a produits en réduisant à l'aide de l'hydrogène divers sulfates ferreux. Le charbon réduit le sulfure de fer, FeS2 à l'aide d'une température convenable. Ainsi, sulfure de fer. . o,8o .

. .......

Chauffés dans un creuset brasqué à pyr., ont laissé un culot pesant. .

15o,,

10,26

D'où il suit qu'il y a eu perte de Le même culot soumis une seconde fois à

la même épreuve s'est réduit à On a donc eu un nouveau déchet de.

0,54 10,02

.

0,24

Et la perte totale s'élève à 0,78 Enfin, ce qu'il y a de remarquable et ce qui con-

firme d'ailleurs bien que la perte ne peut être attribuée qu'au soufre, c'est que le sulfure primitif n'était guères magnétique, comme l'est en général le proto-sulfure de fer bien préparé, tandis qu'après ces opérations il jouissait au contraire Tome IV, 1833.