Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 288]

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DU CANTAL. GROUPE

C'est l'ensemble de ces esçarpemens qui forment, abstraction faite de l'ouverture des val-

lées, un cercle presque parfait dont le Puy de Gnou occupe à peu près le centre, et que nous croyons pouvoir considérer comme un Le Cantal est cratère de soulèvement dont les vallées ci-dessus un cratère de mentionnées constitucraient les crevasses de dé.soulèvement. cbirement. Outre la disposition circulaire des escarpernens et la convergence des vallées vers un centre com-

mun, la forme des segmens qui séparent les vallées, ainsi que l'inclinaison des nappes trachytiques et basaltiques qui se relèvent circulairement comme un toit conique, viennent appuyer l'hypothèse que nous proposons. Sur la carte jointe à notre Mémoire (Pl. X.), nous avonsindiqué par des flèches la pente des nappes tra-

(lytiques et basaltiques, de manière qu'il est facile de saisir le relèvement de ces nappes. Nous avons tâché de faire ressortir l'escarpement brusque que l'arête du cratère présente vers l'intérieur, la verticalité des parois des vallées que nous venons de citer, ainsi que la pente douce des plateaux vers

l'extérieur; nous croyons néanmoins nécessaire de donner quelques détails pour bien faire apprécier ces dispositions importantes sur lesquelles reposent nos raisonnemens. Le plomb du Cantal, point le plus élevé de

tout le massif, appartient à la crête circulaire qui forme le bord du cratère ; il en est de même

des cimes qui dominent le col de Cabre, du et du Puy-Chavaroche. Le Puy-Marie, qui sépare le haut de l'étroite vallée du Maurs de celle de La Rue est après le Puy-Marie

rtscarpemens près du Puy-lVlarie

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plomb une des montagnes les plus élevées du groupe du Cantal; il est formé d'une succession d'assises de trachytes et de conglomérats trachytiques qui paraissent avoir fait continuité dans l'origine, avec celles qui forment la base de la montagne qui lui fait face au nord, et qui s'enfoncent sous les nappes basaltiques sur lesquelles s'étendent les -pâturages situés entre les vallées du Maurs et die La Rue. Aujourd'hui il en est séparé par une dépression par laquelle on peut passer du haut de la vallée du Maurs dans le haut de la vallée de La Rue et qui isole le PuyMarie.

Le principal escarpement du Puy-Marie est du côté du midi, il fait partie de la vaste enceinte dont le Puy-de-Gnou occupe le centre ; ce n'est que du côté du nord que sa pente est uniformément gazonnée jusqu'en haut, et que sa cime est (fun abord facile. Le fond de la vallée du Maurs ou du Falgoux, qui

forme la continuation dcl a pente nord-ouest du Puy Marie, est occupé par un bois de sapins qui s'étend sur un sol sans rochers saillans , et qui s'élève aussi

en pente douce tant sur la pente septentrionale de l'arête qui joint le pied du Puy- Chavaroche

à celui du Puy--Marie, que sur la base d'une masse isolée de phonolite adossée à la base du Puy-Chavaroche

, et qui est probablement cause que

la

vallée du Falgoux ne se rattache pas aussi compiétement à la dépression centrale que les autres vallées divergentes.

La différence que nous venons d'indiquer

dans les deux pentes du Puy-Marie, est également très-visible dans l'arête qui joint le pied du Puyde-Chavaroche à celui du Puy-Marie, et sépare