Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 236]

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SUR L'AFFINAGE DE LA FONTE

PAR LA MÉTHODE ANGLAISE.

D'après l'ensemble de ces résultats, on voit que le travail avec addition est avantageux sous tous les rapports, ainsi :

sommes assurés par des expériences multipliées. Jusqu'à la dose de Soo kilog-. par charge de 1200 kilog., nous avons employé très-avantageusement

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Dans le travail sans addition, Ioo de fonte produisent,

Fer fini. Avec minerai calcaire, ioo de fonte donnent Avec minerai de manganèse, ici

.

.

53,25 57.09 60.92

La qualité du fer fini obtenu dans la première série était généralement bonne ; le fer était tenace et assez nerveux. Celle du fer obtenu avec le ruinerai calcaire s'en rapprochait beaucoup, ce-

pendant sa cassure était plus fibreuse et plus homogène. Il était au moins égal en qualité au fer obtenu sans addition. Le fer obtenu avec le minerai de manganèse était de qualité beaucoup supérieure aux deux précédens, le nerf était très-apparent et le fer très-bien soudé. Les déchets considérables du puddlage et des chaufferies tenaient principalement à la nature très-fusible des matériaux que l'on avait employés dans

la construction des fours, plutôt qu'à l'ouvrier habile qu'on avait chargé de tous ces essais. Aujourd'hui que les matériaux sont de meilleure qualité, les déchets sont beaucoup diminués. Puisque les substances dont nous avons parlé, employées aux doses que nous avons indiquées,

jouissent de la propriété de diminuer considérablement le déchet qu'éprouve la fonte dans sa

transformation en fine-métal, ne serait-on pas en droit d'espérer qu'en les employant en plus grande quantité, on pourrait annuler complétement le déchet de l'affinage, et pratiquer ainsi une méthode de traitement direct et mixte de certains minerais de fer riches et purs"?

Il n'en est pas ainsi, comme nous nous en

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un minerai de fer hématite brun parfaitement pur; il donna, avec une fonte d'assez bonne qualité, un déchet de Io =4- p. ioo, tandis que la même fonte, travaillée seule, eût donné un déchet de 16 p. 100. Le même minerai, employé dans la même circonstance à la dose de 18o kilog. par chaque opération, donna un déchet de 14 1/2 p. Rio. Les scories étaient extrêmement riches en fer, l'opération était très-difficile à conduire, parce que l'affinage était trop rapide. Nous pensâmes alors que le mode d'action des substances que nous ajoutions consistait en une substitution simple de

l'oxide de fer, et non pas en une transformation de ce dernier en fine-métal dans le travail ordinaire. Ce qui nous confirma dans cette opinion que la réduction complète de l'oxide de fer est impossible, au moins d'une manière bien sensible dans l'affinage ordinaire , c'est que l'oxide des battitures , que nous substituâmes au peroxide de fer en grande proportion, donna des résultats qui étaient sensiblement les mêmes; dans ce dernier cas il ne pouvait y avoir oxidation. La qualité du fer fini, obtenu dans ce dernier essai, était peu satisfaisante.

Comme on le voit, la réduction n'aurait lieu, ainsi que dans les foyers catalans , qu'autant qu'il y aurait excès de combustible , ce qui ne peut exister dans le travail ordinaire. Cela démontre la nécessité où l'on est de ne pas dépasser certaines limites, dans l'addition de foxicle de fer,

si l'on ne veut pas perdre l'avantage que l'on a