Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 233]

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SUR L'AFFINAGE DE LA FONTE 466 très-difficile d'exécuter raffinage de la fonte avec

l'addition d'une certaine quantité de ce calcaire. Nous essayâmes ensuite l'oxide de fer; nous

prîmes un minerai de fer peroxidé, anhydre

FAR LA MÉTHODE ANGLAISE:

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de calcaire et 15 kil, de minerai de fer per-

oxidé. Le travail d'une fonte de médiocre qualité

fut prompt et facile; le déchet fut beaucoup

de richesse très - variable, à gangue quartzeuse

moindre que dans les expériences précédentes,. où il n'y avait qüe du minerai de fer ajouté. Les sco-

nèse et de titane. Nous en ajoutâmes 20 kil, par charge de à 12 cents .kil. de fonte; l'affinage s'effectua 'à peu près comme à l'ordinaire. Nous allâmes successivement jusqu'à 3o kil, de minerai par chargement, sans remarquer aucune différence avec le travail ordinaire. Les scories étaient extrêmement fluides. Des expériences, douées de toute la précision désirable, nous apprirent qu'il y avait diminution de déchet, mais peu importante. Nous

ries, sans être trop visqueuses étaient moins liquides que les scories provenant du travail sans addition de chaux; l'analyse nous montra que cette base y était beaucoup plus abondante que dans les scories ordinaires. En augmentant successivement la dose de ce mélange jusqu'à 3o et

et renfermant un peu de peroxide de manga-

forçâmes un peu le dosage précédent, et nous ne remarquâmes pas de diminution sensible. Cela tenait évidemment à la grande quantité de quartz contenu dans le minerai ajouté ; raffinage était d'ailleurs si rapide que la fonte trop affinée se solidifiait au fond du foyer avant que toute la charge fût fondue. Il résulte de ces essais, que d'un côté la chaux,

par la viscosité qu'elle donne aux scories, retarde l'affinage, et que de l'autre, le peroxide de de fer ravançe beaucoup trop par suite de l'oxi-gène qu'il abandonne eu se transformant en protoxide.

Ce mode opposé d'action, nous a conduits à employer conjointement ces deux substances. Cela permettait d'ailleurs de laisser pendant le travail, une certaine quantité de chaux destinée à faciliter le passage du soufre et du phosphore dans les scories. On a mélangé io kil.

même 35 kilog. par charge, dans des expériences multipliées, nous é tudi âmes quelle étai t l'époque de

l'opération où il était le plus convenable de faire l'addition. Nous reconnûmes qu'il y avait avantage à fractionner la quantité du mélange en deux parties égales, et à mettrela première moitié avant de charger la fonte dans le foyer, et la seconde à l'instant où la totalité de la charge était presque entièrement fondue et tombée dans le creuset. Bien que satisfaisans sous le rapport du déchet, nos résultats se trouvaient en partie paralysés, dans leur effet principal, par la grande quantité de quartz que renfermait le peroxide de fer qui entrait dans le mélange. Nous apprîmes qu'il existait dans /es environs

un gisement abondant de peroxide de manganèse compact, mélangé accidentellement et en quantité très-variable d'hématite brune, et d'un peu de chaux fluatée Le silicate de protoxide de manganèse, étant très-fluide et presqu'entièrement réductible, son oxide étant plus puissant comme base que l'oxide de fer, nous pensâmes que Si l'on substituait ce minerai de manganèse au minerai de fer, dans le 30