Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 115]

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ANALYSE 226 ce qui est tout-à-fait contraire aux idées générale ment admises.

Les fontes faites au coke ne sont pas plus carbonées que les foutes faites au charbon de bois ; elles sont caractérisées par la présence du silicium; mais il paraît que de même qu'un excès de carbone détruit les propriétés que l'on recherche dans l'acier, un excès de silicium fait perdre aux fontes préparées avec le coke la tena cité que cette substance leur communique lorsqu'elle s'y trouve en proportion convenable. On peut enlever à une fonte l'excès de son silicium en lui faisant subir une seconde fusion dans de certaines conditions ; mais il y a encore d'autres causes qui influent sur la qualité des fontes. (5), (6), (7). Fin-metal , ou fonte mazée, préparée à Firmy avec la fonte n°. i. Il est en plaques minces dont la partie inférieure est compacte, grenue, et la partie supérieure excessive, ment boursoufflée. La lime ne l'entame pas, mais on le réduit facilement en poudre dans le mortier. Il est blanc et peu éclatant. On voit que le mazéa ge dansles foyers de fineries, a pour effet princi-

pal de brûler le silicium que contiennent les fontes; aussi se produit-il toujours dans ces opérarations une grande quantité de silicates saturés oxi de de fer.

DES FONTES ET ACIERS.

J'ai trouvé dans quatre variétés d'acier les proportions suivantes de carbone et de silicium : ACIER DE C1,./EDITA.-

VOOTZ.

AcrEn.

ACIER

FONDU.

HAUS/UA:PIN.

TION.

Carbone. .

.

Silicium.

.

.

. .

(I)

(2)

(3)

(4)

o,o187

o,oi5o

o,00lo

0,0060

o,o165 0,0010

o,o133 o,0005

0,0197

0,0210

0,0175

0,0138

(i) Acier de cémentation anglais, servant à préparer l'acier fondu. Analysé au moyen de l'iode. (2) Wootz ou acier fondu de l'Inde. Il reçoit l'em-

preinte du marteau, et l'on peut le limer : cependant il, est cassant. Sa cassure est lamelleuse à lames planes entrecroisées et miroitantes à peu près comme celle de la galène à facettes moyennes. On l'a analysé par oxidation à l'air. (3) Acier fondu obtenu au laboratoire en réduisant des battitures de fer par du charbon de bois. On l'a analysé comparativement par l'iode

et par l'oxidation à l'air, et les deux méthodes ont donné les mêmes résultats. On sait que les battitures ne sont autre chose qu'un oxide de fer magnétique, à peu près pur et mélange seulement de quelques parties siliceuses. On pouvait donc penser qu'en les réduisant par du charbon employé

en petit excès, on en extrairait de bon acier fondu; c'est ce que j'ai essayé de faire en opérant sur des masses de 4 à 5oo grammes, dans des creusets de terre, que j'ai exposés à la chaleur des

Acier.