Annales des Mines (1832, série 3, volume 1) [Image 155]

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CHIM IE

plein d'eau et percé d'un petit trou , la vapeur sort par ce petit trou jusqu'à ce que le vase soit rouge, époque à laquelle tout écoulement cesse. De mon côté, ayant fait chauffer jusqu'au rouge

un cylindre de cuivre plein d'eau et percé d'un

trou de 2 lignes de diamètre fermé avec un

bouchon, j'ai reconnu qu'en enlevant le bouchon il ne sortait pas de vapeur du cylindre. D'après ces faits on doit conclure que la température de l'eau chauffée dans un vase incandescent est dans tous les cas moindre que 000; par conséquent que le principe de l'équilibre de tempé-

rature dans un espace fermé et qui jusqu'à

présent a été considéré comme fondamental dans

la théorie de la chaleur, ne pouvait plus être

admis, et que ce principe éprouve des exceptions dans certaines circonstances, résultat qui paraît inexplicable, soit dans le système de l'émission, soit dans le système des vibrations tel qu'on le considère actuellement. 2. Observations sur la LUMIÈRE qui jaillit de

l'air et de l'oxigène par compression; par

M. Thenard. (Ami. de Chim., t. 44, p. 181.) On sait que lorsque l'on comprime les gaz dans

le briquet à piston ordinaire, foxigène , l'air et

le chlore sont les seuls qui deviennent lumineux mais j'ai constaté , par des expériences faites avec

un tube muni d'un piston de feutre mouillé ou d'un piston métallique, et écartant avec le plus grand soin la présence de l'huile et tout autre corps combustible, que foxigène, l'air et le chlore n'émettent eux-mêmes aucune lumière : il

est eue évident qu'ils ne deviennent lumineux dans les circonstances ordinaires que parce que la chaleur que produit la compression détermine la

EXTRAITS.

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combustion de l'huile, etc., ou la formation d'acide hydrochlorique.

Lorsque l'on comprime à la main, le plus fortement possible, un gaz dans un tube de verre, il se trouve porté à 'une température qui n'est guères moindre que 205°. Le papier et le bois s'enflamment dans le gaz oxigène que l'on soumet à une forte pression. De même le papier imprégné d'un peu d'huile s'en-

flamme dans le chlore comprimé. Le sapin ne s'enflamme pas dans le gaz oxigène sous la pression atmosphérique à la température de 35o0; il s'enflamme dans le même gaz comprimé sous une pression de 260 cent. de mercure à la température de 252° au plus.

3. Détermination des PESANTEURS SPÉCIFIQUES au moyen des aéromètres et de l'alcoomètre; par M. Maroseau. (Journ. de Ph. , t. 46, p. 462

On a calculé et inséré dans les tables ci-dessous les pesanteurs spécifiques qui correspondent aux

divers degrés des aéromètres de Beaumé et de Cartier et de l'alcoomètre de M. Gay-Lussac, dd' ( n' n en se servant de la formule y ri d nd x (dd ) dans laquelle n, n' et x sont les degrés de l'instrument correspondant aux densités cl, ce et y. On a admis que pour le zéro de l'échelle la pesanteur spécifique est égaleà i à Io° de Réaumur, et que pour 66° de Beaumé la pesanteur spécifique est de 1,842. Pour I' aéromètre de Cartier on est parti de ce fait, que le Io'. degré affleure dans l'eau distillée à Io' Réaumur, et on a déterminé par expérience que la pesant. spécif. o,836 correspond à 35,77. Quant à l'alcoomètre, comme les degrés sont