Annales des Mines (1832, série 3, volume 1) [Image 98]

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SUBSTANCES MINÉRALES.

ment séparés du plomb et de l'argent, mais alors on ne close pas le soufre. Si l'on emploie l'action

de l'eau régale, on a un résidu de chlorure d'argent et de chlorure de plomb mêlé de soufre. Si l'on se sert d'acide nitrique, il se dissout une

quantité d'oxide d'antimoine que l'on ne peut pas négliger, et le résidu est un mélange d'oxide d'antimoine, d'acide antimonieux et de soufre. Le meilleur moyen d'analyse consiste à traiter la matière minérale pulvérisée et contenue dans une boule de verre un peu épaisse, par le chlore gazeux et sec. Il est nécessaire que le courant de chlore soit très-lent; à cet effet il convient de le

préparer au moyen d'un mélange de sel marin

et de peroxide de manganèse, sur lequel on

verse de temps en temps de l'acide sulfurique un peu étendu d'eau. On reçoit les vapeurs qui sortent de la boule dans un flacon rempli au tiers d'une dissolution faible d'acide tartrique, à laquelle on ajoute un peu d'acide muriatique ce flacon doit être fermé par un bouchon auquel on adapte un tube qui donne issue au gaz. L'acide sulfureux qui résulte de la décomposition par l'eau du chlorure de soufre, se transforme peu à peu en acide sulfurique par l'action de l'excès de chlore, tandis que le soufre reste long-temps en gouttes liquides. Le chlorure d'antimoine produit de l'oside qui se dissout à la faveur

de l'oxide tartrique : pour faire passer la totalité dé ce chlorure dans le flacon, il est nécessaire de chauffer avec une petite lampe les parties du tube dans lesquelles il se condense; il est même nécessaire

de couper ce tube à la fin de l'opération et de le plonger dans le liquide pour le laver. La plus

grande partie du chlorure de fer reste dans la

EXTRAITS.

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boule avec les chlorures fixes, mais il y en a une certaine quantité qui se volatilise et qui se condense dans le tube où on le recueille. Le chlorure de zinc reste avec les chlorures fixes, si l'on n'a pas trop chauffé

il paraît

que ce chlorure ne devient très-volatil que lorsqu'il est hydreux ; pour que tout le chlorure de plomb reste dans la boule, il est indispensable de ne pas trop chauffer. Il faut se servir de la flamme la plus faible d'une lampe à alcool à double courant. La liqueur tartrique peut contenir de l'acide sulfurique, de l'arsenic, de l'antimoine, du fer et des globules de soufre; on peut ou recueillir le soufre, ou l'acidifier en totalité en faisant passer lentement du chlore clans la dissolution pendant plusieurs jours. On précipite l'acide sulfurique par le muriate de baryte, puis on se débarrasse de l'excès de baryte au moyen de l'acide sulfurique faible, ensuite on sursature la liqueur d'hydrogène sulfuré et on la tient clans un lieu chaud jusqu'à ce qu'elle ait perdu son odeur ; sans cette précaution il resterait de l'antimoine et beaucoup d'arsenic dans la dissolution. L'antimoine se précipite avant l'arsenic quand celui-ci est à l'état d'acide arsenique. Enfin on précipite le fer, s'il y en a, par un hydrosulfate après avoir neutralisé les acides avec de fammoniaq- ue. Pour analyser le mélange de sulfures d'arenie et d'antimoine, on le pèse après l'avoir desséché avec le plus grand soin sur un filtre dont on connaît le poids, et l'on en prend une quantité déterminée que l'on traite dans un matras par de l'acide nitrique concentré auquel on ajoute

peu à peu de l'acide muriatique, et à la fin del'acide tartrique : on étend d'eau, on recueille le soufre, on 13.