Annales des Mines (1830, série 2, volume 8) [Image 200]

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SUR LE PERCEMENT

ment les légumes. A la hauteur d'un mètre au dessus du soi, elle donne 5o mètres cubes d'eau par vingt-quatre heures, c'est à dire, en termes deefontenier , 2 pouces et demi. L'autre jet d'eau , celui de la nappe inférieure, a été trouvé à 52',67 de profondeur dans les sables verts. L'eau de cette nappe diffère de la première en ce qu'elle dégage une légère odeur de gaz hydrogène sulfuré. Elle a deux mètres de hauteur au dessus du sol et donne également 5o mètres cubes; mais si on n'élevait l'eau qu'à r mètre, comme celle du calcaire, le jet fournirait mo mètres cubes ou 5 pouces d'eau : ainsi, l'écoulement simultané des deux jets à i mètre au dessus du sol donnerait 7 pouces et demi de fon-

tenier, ou 5o mètres cubes d'eau par vingt-

quatre heures. Enfin, maintenues dans un tube, ces eaux s'élèvent jusqu'à 6111,17 (19 pieds ) au

dessus du sol, et restent stationnaires à cette hauteur, qui se rapporte à 16m,24 ( 5o pieds) au dessus du niveau de l'étiage de la Seine. Nous sommes entrés dans quelques détails sur l'isolement des nappes d'eau au moyen de tubes concentriques placés l'un dans l'autre, parce que c'est à M. Mulot que l'on doit .cette invention qui présente l'avantage de ramener par un même

puits foré à la surface de la terre des nappes d'eau jaillissantes, qu'il importe de séparer lorsqu'elles diffèrent entr'elles de qualité, que des gaz ou des sels ne permettent pas de les laisser se mélanger, et que celles qui sont impures doivent cependant être ramenées â la surface avec avantage dans l'intérêt de l'industrie et de l'agri-

culture. Pour nous, nous pensons qu'il serait préférable d'avoir pour chaque nappe d'eau une

DES PUITS FORÉS.

399 conduite particulière, qui serait susceptible d'être

réparée sans aucune difficulté, dans le cas où des sables ou d'autres matières obstrueraient le passage de l'eau, au point d'en arrêter l'ascen sion.

Une belle fontaine monumentale, par suite d'une délibération du Conseil municipal de la ville de Saint-Denis, va être construite sur le puits foré de la place aux Gueldres, et au moyen

de l'isolement des deux nappes d'eau par les

tubes concentriques; l'une, en s'élevant au sommet du monument sera employée pour sa décoration par l'effet des chutes d'eau, tandis que l'autre sera réservée pour les usages et les besoins des habitans. 5°. Une fontaine jaillissante, faite en cinquante jours chez M. Benoît, à Saint-Denis, donnant, de la profondeur de 57,11160 ou 115 pieds,

Soo,000 litres d'eau en vingt-quatre heures à 0'1,33 ( 1. pied) au dessus du sol. Ce proprié-

taire , placé plus bas de 0m,55 que la place aux Gueldres, s'il avait foré à la même profondeur qu'on a percé sur cette place, aurait donc pu obtenir chez lui trois nappes d'eau jaillissantes, soit qu'il les eût fait séparer par trois tubes isolés et concentriques suivant le procédé de M. Mulot, soit qu'on eût fait un puits foré pour chaque nappe. 4°. Une fontaine jaillissante chez madame Descoins , dans la ville de Saint-Denis, donnant les mêmes produits que la précédente. Après avoir fait connaître les puits forés dans lesquels il a obtenu un succès complet, M. Mulot décrit ceux dont les eaux ascendantes sont restées au dessous de la surface du sol, mais qui