Annales des Mines (1830, série 2, volume 8) [Image 3]

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DES ÎLES CANARIES.

DESCRIPTION PHYSIQUE

le climat. En s'occupant de la .température l'air, l'auteur donne des détails très intéressans

sur les vents alizés et sur les courans en sens inverse qui règnent dans les régions élevées de l'atmosphère de ces contrées ; il donne plusieurs tableaux des hauteurs moyennes du baromètre et du thermomètre sur les Canaries et sur quelques autres points de la surface du globe. Passant ensuite à la température du sol et des sources, il cite une foule d'observations curieuses faites sur ce sujet.

Le chapitre III est destiné aux mesures de hauteur ; il est terminé par un tableau conte-

nant deux séries d'observations faites simultanément, et conduisant à la détermination des hauteurs de soixante-deux points sur l'île de Ténériffe, de vingt-six sur Gran-Canaria , de douze sur Palma, et de neuf points de l'île de Lancerote. Le chapitre IV est intitulé : Tableau de la flore des des Canaries. Après des considérations sur la

manière dont les plantes se propagent et peuvent se perdre dans un pays, M. de Buch s'occupe de l'histoire des plantes importées aux îles Canaries. Rappelant, à ce sujet, un passage de Pline sur ces contrées, il s'attache à la détermination des îles nommées par cet auteur, et entre dans quelques détails sur leur situation et leur

histoire à différentes époques ; il cite les plantes qui ont été apportées du dehors. Passant à la flore indigène, M. de Buch divise, à cet égard, les îles en cinq régions, savoir : 10. La région africaine, depuis le niveau de la mer jusqu'à la hauteur de 1,20o pieds u°. La région de la culture européenne, entre -

1,200 et ,5'oo pieds; elle comprend une végéta-

tion analogue à celle du midi de l'Europe ; 3'. La région des forêts à feuillage touffu, entre ,5oo et 4, Loo pieds; -

40. La région des pins; elle s'élève jusqu'à

5,900 pieds;

50 La région des sommets, jusqu'à io,58o pieds : au delà il n'est plus aucune trace de végétation.

On a reconnu sur les îles Canaries un petit nombre de cryptogames et trois cent soixantedix-sept espèces de plantes phanérogames appar-

tenant à deux cent cinquante-neuf genres, et parmi lesquelles cent cinquante -huit ont été probablement importées. La végétation de ces contrées n'est plus européenne, mais essentiellement africaine. L'auteur donne ensuite une désignation systématique de toutes ces espèces, puis il prend les cinq régions l'une après l'autre, en nommant les plantes qui leur sont particulières. Un autre tableau contient les noms des plantes qui appartiennent exclusivement aux Canaries ; le dernier tableau renferme les noms des espèces qui croissent à l'état sauvage sur l'île de Madère. Dans le chapitre V, M. de Buch donne une des-

cription géologique très circonstanciée de char curie des îles.

lie de Ténériffe. Il entre dans de grands détails sur l'île de Ténériffe: une partie est formée de basalte, dont les couches sont inclinées vers le rivage ; les roches feldspathiques deviennent d'autant plus abondantes qu'on se rapproche davantage du pic ;