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Pour mieux vous éclairer, je vous invite fortement à aller en Suisse et en Savoie visiter les points bien connus où ils ont été observés ; je vous recommande aussi les terrains de craie très colorée de la perte (?) du Rhône & c. Il en est de même par rapport aux grès. Comme il est pour moi très probable qu'une grande partie de ceux que vous rencontrerez, en Dauphiné et en Provence, sont analogue au nagelfluh (?) et à la molasse de Suisse, je vous invite à aller visiter ces derniers terrains dans le pays, notamment auprès du Rigi aux environs de Lucerne, et aussi auprès de Lausanne. Cette excursion serait très utile et se combinerait très bien avec celle relative aux calcaires dont j'ai parlé ci dessus. Je vous recommande néanmoins qu'elle ne vous prenne pas plus de 12 ou 15 jours tout au plus. D'Antibes, il sera nécessaire que vous fassiez une pointe jusqu'à Nice afin de bien connaître toute la terminaison des Alpes dans la Méditerranée, et aussi pour visiter ces dépôts coquillers modernes qui ont acquis tant de célébrité, et dont les analogues doivent probablement se rencontrer dans nos départements du Var et des Bouches du Rhône. Je désire que vous vous attachiez plus que l'année dernière à indiquer dans votre journal toutes les exploitations de mines et de minières qui se rencontrent dans chaque département (avec leur gisement, autant que possible) et même les usines qui y existent. Il vous suffira d'en demander la note aux ingénieurs de chaque arrondissement. Vous sentez que c'est une partie essentielle du travail de la carte géologique du Royaume. Votre dernier journal était rempli d'excellentes coupes ; je vous invite à en faire de même cette année, et même à les multiplier davantage, car elles se fixent mieux dans la mémoire que toutes les descriptions. Mr Fénéon, élève ingénieur, est chargé de vous accompagner cette année ; je ne lui donne aucune instruction particulière,