Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 202]

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GISE NIENT DU TERRAIN D'ARKOSE 382 d'au( res faits semblables seront-ils reconnus 9

par l'observation attentive des localités où le terrain houiller estimmécliatement superposé au granite ou au porphyre (1). Je "ne forme pas une pré(s)Un mémoire intéressant, de M. Dufrénoy, suries terrains secondaires des pentes méridionales du plateau central

de la France, mémoire qui a paru pendant l'impression de ( Annales des Mines, 2. livraison de 1828 ), renferme l'indication de plusieurs faits du même genre observés par Pauteur : 1°. à la Magdelène, sur les bords du Lot, où le grèS houiller offre, dit M. Dufrénoy, tous les caractères

de Parkose, et renferme, comme Parkose , barytine, fluor et galène ; 2.. dans le sud du pays de Galles, où le Mill-

stone-grit ( grès inférieur du terrain houiller) présente aussi des caractères indiquant le résultat d'une action

chimique semblable à celle qui a exercé son influence dans la formation de Parkose ; 3o. à la butte de SaintPriest, près de Saint-Étienne, département de la Loire les rochers escarpés , qui constituent le sommet de cette montagne, sont formés d'un quartz-silex singulier, à cavités tapissées quelquefois de baryte sulfatée, quartz passant insensiblement au grès houiller qui forme la masse de la montagne, et renfermant des empreintes de Calami tes analogues à celles du terrain houiller. Les caractères particuliers que présente cette roche indiquent encore à M. Dufrén.oy un mode de formation semblable à celui qui a produit Parkose. Ayant visité la montagne deSaint-Priest en 1826, et ayant observé les faits que M. Dufrénoy a reconnus et décrits ainsi que d'autres faits également singuliers que présente

la montagne primordiale de Latour, , située en face de celle de Saint-Priest, j'avais été amené, par mes observations , à des conclusions assez analogues à celles de l'auteur. Mais cette circonstance, que fa roche quartzeuse de Saint-Priest ne se montre pas superposée immédiatement au terrain primitif, nie parait établir encore une différence géogrtostique importante, entre elle et les ark.oses semicristallines dont j'ai parlé dans ce Mémoire, et m'a empêché d'en faire mention. La même observation peut être ap-

A L'EST DE LA FRANCE.

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soniption analogue, pour le cas où le terrain pri-

mordial est formé de roches feuilletées ; et la pente de la montagne de la Magdeleine, en descen-

dant à Rive-de-Gier (Loire), m'a semblé montrer la superposition du terrain houiller au gneiss en gisement différent , et par conséquent sans passage de.l'un à l'autre (I). Ces circonstances sont remarquables, par leur analogie avec celles que j'ai Observées dans le gisement de la formation arkosienne. Je rappellerai, à ce sujet , les transitions du même genre entre le granite et le grès vosgien, signalées par M. Voltz , qui désigne sous le nom d'arkose la roche de passage (2). Je dois rappeler aussi que pliquée au Millstone-grit , qui est superposé au calcaire métallifère et qui alterne avec lui. ( Voyage métallurgique de MIVL Dufrénoy et Elle de Beaumont, page 4o5, ou Annales des Mines, 2.. série, t. I, p. 379. ) Je reconnais, avec M. Dufrénoy, que les caractères de ces roches indiquent à plusieurs égards une origine analogue à celle des ark-oses se/ni-cristallines ; mais elles me semblent aussi différer de celles de Bourgogne et de Nivernais , en ce qu'elles ne présentent pas ce phénomène remarquable de fkire le pas-

sage insensible, l'une d l'autre, de deux roches qui ap-

partiennent à deux terrains regardés comme d'ancienneté très-différente, et également bien caractérisés, l'un comme cristallin, l'autre comme arénacé. (I) N'ayant reconnu ce fait qu'en descendant rapide-.

ruent la montagne, en voiture , je ne puis l'indiquer

comme certain : c'est aussi, sans l'affirmer d'une manière positive , que j'énonce le fait contraire relativement à la localité de Lapleau, ayant visité cette dernière mine dans 'un état de fièvre qui ne me laissait pas la faculté d'observer avec attention. (2) M. Voltz a bien voulu m'écrire de nouveau (jan-

vier 1828 ), après avoir revi des échantillons des ar-

koses de Bourgogne : cc Nous avons aussi dans nos Vos. ges , sur-tout sur le revers occidental de la partie gra-

Arkoses

for-

mations.