Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 112]

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ou compressions de l'air correspondantes, l'orifice de sortie de l'air restant le même Quel était le rapport entre diverses grandeurs d'orifice et les hauteurs manométriques correspondantes,. la dépense en eau étant la même. Enfin,-je désirais connaître l'effet absolu que

pouvait produire cette machine, et la quantité

d'air qu'elle pouvait fournir. Naturellement, les expériences relatives à ces différens objets m'ont conduit à quelques observations générales sur les trompes, observations d'où l'on déduit des conséquences sur quelques perfectionnemens dont leur construction paraît susceptible. J'ai fait connaître, par un, dessin et une description , la trompe sur laquelle j'avais à opérer, en traitant de la résistance que l'air éprouve dans les conduites (r). je nie bornerai. ici à l'appeler qu'elle consistait en un arbre de 8P,o3 de long, évidé intérieurement de manière à. présenter un creux cylindrique de oin,2 de diamètre, dans la partie supérieure duquel se trouvait une sorte d'entonnoir, .dont l'orifice ou étranguillon était à m,o5 en contre-bas du haut de l'arbre, et avait d'abord on',1 5 de diamètre. Au-dessous , l'arbre était percé de six trous ou aspirateurs, dont nous parlerons plus bas; il se terminait à une barrique de 1,20 Dl t cub. de capacité, ouverte par le bas, et qui plongeait de orn,85 dans une creux plein d'eau : sur le fond supérieur étaient deux ouvertures; à l'une on adaptait un manomètre, et à l'autre les divers orifices ou ajutages, à l'aide desquels (1) Annales des lilines , 2e. série, t. 111, P. 378.

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AUX MINES DE 11 ANCIÉ.

EXPÉRIENCES SUR UNE TROMPE

on faisait les expériences, ainsi qu'on le voit à la fig. 3 de la Ph VII (1). La. hauteur de la chute, depuis le seuil d'un coursier qui menait l'eau à la trompe jusqu'au tablier, était de 8m,61. Cette, eau était donnée à l'aide d'un vannage disposé, de manière à en faire connaître exactement la quantité. L'air Pouvait être amené dans la tonne de la trompe à un degré de compression, dont l'excès sur l'air atmosphérique était indiqué par. colonne d'eau de 0111,85, ou par une colonne, de mercure de 0111,062. La vitesse de l'air sortant sous une telle compression était de 114 mètres par seconde.

Le courant d'eau que nous avions à notre

Observa-

disposition roulait habituellement de o,o4 à fi" rel' o,o5 mètre cube d'eau par seconde. Comme, dans tive à. l'é lon. certains cas, on avait besoin d'augmenter l'action tranguil-

du ventilateur, on avait établi, en amont de la trompe , un bassin contenant près de 8o mètres cubes d'eau, et mettant ainsi à même de fournir, pendant plus d'un quart d'heure, de o,o8 ou o,o9 mèt. cube : en conséquence , M.l'Ingénieur Marrot avait donné 0nt,15 de diamètre à l'étranguilIon. A l'époque de nos expériences, en août 1825, la sécheresse avait réduit de moitié le ruisseau, et la quantité d'eau qu'il nous fournissait était trop petite : elle ne se tenait pas à un niveau cons-

tant au-dessus de l'étranguillon ; elle couvrait pendant quelques instans son orifice, et puis elle

s'y précipitait tout-à-coup : par suite, le vent (1) Cette planche est jointe au tome III de la deuxième

série.

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, 5e. livr . 1828.

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