Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 472]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

\ SUR LES MORTIERS, 926 pelle alors résistance , dont il distingue trois degrés , selon que le mortier supportera la tige

chargée d'un tiers, deux tiers de livre, ou une

livre et demie.

Trois espèces de chaux ont servi aux expériences, l'une très-hydraulique , la seconde hydraulique, et la troisième peu hydraulique.

Voici les prin'Cipales remarques atixTielles ces

expériences ont donné lieu. - i. Relativement au mode d'extinctia polir obtenir la prise-la plus prompte des chaiix trèshydrauliques et hydrauliques , il faut leS erri ployer actives , quel que soit le procédé extinctionyet les immerger froides, ayant le deuxième degré de; puis les chaux actives deuxième degré, si l'on y ajoute du sable. Pour les mêmes chaux et par le premier procédé d'extinction ,voici l'ordre'des prises après les:;deUX quii?Viennent d'être cités : les chaux troisième consistance,deuxième degré; les chaux actives employées brûlantes ; les chaux, deuxième

consistance, deuxième degré, et toujours en décroissant ; les chaux, première consistance et deuxième degré ; ensuite les chaux, première consistance , premier degré. Autrement attend, dans toutes les circonstances, 'Élu e les essais aient atteint le deuxième degré de résistance , l'emploi à préférer sera la chaux active, la chauX-active et sable, la chaux éteinte troisième , deuxième et première consiStances. Les chaux peu hydrauliques ne sont (l'accord avec les deux autres que pour la chaux active, premier procédé d'extinction et pour cette même

chaux mêlée avec du sable. En général, ces chaux réussissent assez bien avec le sable; mais

SUR LES MORTIERS.

927

elles prennent:mieux.ayant la troisième consistance, deuxième degré, qu'actives, premier- degré.

L'extinction par immersion nuit en général aux chaux hydrauliques ; les chaux qui le sont très-peu paraissent assez généralement y être in, sensibles : on remarque seulement que , dès

qu'on les emp!oie actives et avec sable, ily a. une différence très-marquée en faveur ,de,Eextinction ordinaire. Les résultats donnés par l'extinction spoireta, née ne sont pas bien avérés. 2°. Relativement aux autres circonstances de l'emploi, le premier degré de consistance délOè les chaux et leur enlève:une force qu'elles ne retrouvent jamais , le deuxième degré leur fait moins de mal,, le troisième et:le-quatrième sont les seuls qui conservent aux chaux leurs quati

tés. Toute chaux,active, immergéeàeustant même de la confection réussit maLles chaux actives immergées aussitôt qu'elles sont refroidies prennent dans l'eau ; à deuxième et troisième résistances, elles prennent sur-le-champ, et malgré l'imrnersion , elles augmentent toujours en dureté : les -chaux peu hydrauliques font exception. Les chaux actives accélèrent la prise des mortiers,, les chaux éteintes la reculent.

M. Raucourt croit qu'au moyen du tableau de ses expériences, et connaissant la nature de la chaux , le degré de consistance des mortiers, leur degré de résistance, le mode d'extinction l'emploi de la chaux active ou éteinte, on pourra déterminer à l'avance le temps de la prise, et par suite en déduire la résistance future des mortiers.