Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 469]

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tion,s de terre argileuse, celle du degré de cuisson , etc. C'est ainsi qu'il faudrait :toujoursétudier toute espèce de chaux, pour en tirer le

meilleur parti possible. Voici les faits les plus remarquables observés par cet ingénieur. La chaux grasse et la chaux peu hydraulique, melées,à un quinzième de terre, étaient très-peu

hydrafflkies , mais leurs propriétés hydrauli. que,fflsaient à mesure qu'on y ajoutait plus de ,terge:jusqu'àla proportion d'un sur un ,de chaux.: ,,dès qu'an allait au-delà, ces propriétés étaieni,décroissantes. 1391kr. la chaux hydraulique, l'accroissement de

propriété .hydraulique ne s'est manifesté que jus-

qu'Ja proportion d'un quart de terre ; avec un tiers elle était stationnaire ; mais, au-delà, elle rétrogradait tellement, qu'avec un demi de terre la chaux était à peine hydraulique. La chaux très-hydraulique n'a jamais pu gagner par une addition de terre argileuse ; elle a conservé ses propriétés hydrauliques, quoique mélangée avec un quinzième de terre ; mais, audelà, elle a sensiblement perdu. Ces résultats diffèrent beaucoup de ceux trou-

vés par M. Vicat , quant aux proportions des mélanges. :Les essais faits pour déterminer l'in-

fluence du,degré de cuisson ont montré que pour le chaux grasses .et peu hydrauliques les chaux bien cuites ont durci plus vite que les autres , et que le contraire avait lieu pour les chaux hydrauliques et très-hydrauliques. Daus. ces expériences , la quantité de terre mêlée aux chaux était très -rapprochée du maximum dé terre qui leur convient. Dans d'autres essais bits

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en mêlant un peu moins d'argile aux chaux hydraulique et très hydraulique , et un--peu plus

aux chaux grasse et peu hydraulique, on a obtenu des résultats inverses : M. Raucourt en conclut qu'un degré de cuisson de pluéquivaut à l'addition d'un peu plus de terre. En général, il résulte de toutes ces expériences que la quantité de terre à ajouter aux chainc naturelles pour les rendre très-hydrauliquesYést dépendante de la nature de la chaux, tés de la terre et du degré de cuisson; que, dà.-b le cas oit l'on serait tombé dans l'excès de'-"rtie

ou de l'autre, un moyen de donner'aine

'Citià-tix

factices toutes les qualités désirables est d'y ajou--

ter un peu de chaux naturelle, de telle sorte que dans le mélange il se trouve de fait à-peuprès la même quantité de chaux en poids, rele tivement au poids total indiqué par les proportions reconnues les meilleures.

Dans le chapitre 22 , M. itancourt cherche ii expliquer comment il se fait qu'en Russie les meilleures chaux étaient rejetées comme mauvaises, tandis que les mauvaises étaient employées comme bonnes. Il ;attribue ce fait à l'ignorance des vrais principes , et sur-tout à l'avidité des entrepreneurs, qui évaluaient la 'bonté de la chaux d'après le foisonnement qu'elle donnait: il en est encore ainsi dans une grande partie de la France.

Le chapitre 25 contient l'exposition des recherches particulières de l'auteur sur la confection des terres cuites, des chaux et des mortiers. M. Raucourt pensant que le degré de cuisson ne pouvait pas être la seule cause des 'qualités