Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 464]

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SUR LES MORTIERS.

.L'ouvrage est divisé en trois parties : la première, divisée en dix-huit chapitres, est duite des recherches expérimentales faites dépar M. Vicat.

Les chapitres r, 2 , 3,

5, 6 et 7. ne sont qu'un abrégé de quelques chapitres de 1ouvrage ' de 4,

M. Vicat. Dans les chapitres 1, 2, 3, M. Raucourt

expose les essais indispensables à faire pour classer la chaux et reconnaître les différentes qualités qui doivent en diriger l'emploi; la division des chaux, en chaux maigre, en chaux moyenne et en chaux grasse, d'après les quan-

tités respectives d'eau qu'elles absorbent en s'éteignant par la fusion; la distinction des chaux

communes et des chaux hydrauliques, selon

qu'elles ne durcissent pas ou qu'elles durcissent après avoir séjourné vingt jours sous l'eau; la description des trois modes d'extinction de la chaux, par fusion, par immersion et spontanément, avec

l'indication des résultats produits par chacun

d'eux, selon la nature de ces chaux; l'action de l'air et de l'eau sur les hydrates de chaux. Le chapitre 4 indique les méthodes diverses pour changer les chaux communes en chaux hydrauliques : la première consiste dans l'extinction spontanée et une longue exposition à l'air; la seconde consiste à recuire, pendant quinze à vingt heures, de la chaux grasse commune. Aucune de ces deux méthodes n'est applicable dans la pratique : la première donne des chaux hydrauliques faibles ; la seconde est trop dispendieuse. La troisième méthode est celle trouvée par M. Vicat, et qui consiste à faire un mélange de

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chaux commune avec une certaine proportion d'argile : ce mélange, étant cuit de la même manière que la pierre à chaux, donne de la chaux hydraulique. Dans le chapitre 5, on établit la distinction des

mortiers ordinaires et des mortiers .hydrauliques : les premiers se forment par le mélange

de la chaux commune avec le sable ; les seconds par le mélange des chaux communes avec les pouzzolanes, ou des chaux hydrauliques avec le sable.

Le chapitre 6 a pour objet l'étude des subs-

tances que l'on mélange avec la chaux pour oh-. tenir des mortiers : ce sont ou des sables, ou des pouzzolanes naturelles ou des pouzzolanes artificielles. On distingue les gros sables, les sables mêlés et les sables fins. M. Raucourt expose les principes que M. Vicat a déduits de l'examen de

l'action réciproque des chaux et des sables, en faisant varier les qualités de chacune de ces matières.

Les pouzzolanes artificielles dont il est question dans ce chapitre sont les argiles cuites, les scories de houille, le schiste calciné, le basalte et les grès ferrugineux cuits. Après avoir indiqué le degré de cuisson qui convient à chacune de ces substances pour produire de bonnes pouzzolanes, on fait connaître la distinction des pouzzolanes

peu énergiques et très-énergiques, qualités qui

ne peuvent rien apprendre sur la bonté des mortiers qu'elles fourniront, puisque cette bonté

dépendra en même temps de la nature de la chaux : de sorte que, dans chaque cas particulier, ce n'est que par des essais qu'on pourra détermi-