Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 434]

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MINERAIS D ETAIN ET DE CUIVRE 85o ces petits filons, qui, pour la plupart, paraissent appartenir à la masse du granite, dans laquelle ils se

fondent, semble, au premier abord, mener à une conclusion différente. En effet ,si ces masses °Tanniques sont de véritables filons, et si ellesbappartiennent. réellement au corps du granite serait conduit à conclure que cette roche nonseulement serait postérieure au killas, mais qu'elle

le serait même aux filons quarzeux. Ces petits filons de granite sont très-nombreux; on en a déjà observé dans quatorze localités différentes du Cornouailles (1) : les deux exemples les plus remarquables sont ceux que l'on volt à un mille Est de Trewavas-Head, paroisse de Brea-

et au mont Saint - Michel. Nous allons indiquer ces deux exemples, parce qu'ils présentent des circonstances différentes. ge ,

Petits filons dè

Les petits filons de Trewavas sondes plus puissans ; ils sont également les plus réguliers : on les

Tre wavas.

(1) Ce phénomène géologique n'est pas particulier au Çornouailles; divers géologues ont cité de pareils filons en plusieurs points de PÉCosse et de l'Allemagne. Dernière-

ment , M. Botté, dans un mémoire fort intéressant sur la géologie du Sud-Ouest de la France, inséré dans les Annales des sciences naturelles , a indiqué que ces filons granitiques

sont abondamment répandus dans les Pyrénées, et la description qu'il donne de ceux qui existent dans la vallée de Lacour, de Cierp et de Loucrup , se rapporte exactement avec les caractères (les petits filons de granite du Cornouailles, à l'exception que, dans cette dernière localité, les petits filons sont dans un schiste argileux, tandis que dans les Pyrénées ils traversent du gneiss et du mica-schiste. M. Constant Prevost en a vait également observé de très-remarquables sur

la côte occidentale du département de la Manche, et dans le dernier voyage que cet habile observateur a fait dans le midi de l'Angleterre, il a été frappé de, l'analogie qui existe entre les filons du mont Saint-Michel et ceux qu'il avait vus plusieurs années auparavant dans le Cotentin.

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DU CORNOUAILLES.

voit se dessiner en blanc sur l'escarpement vertical forme le kil las sur cette côte. ils sont presque que verticaux; quelques-uns ont 8 pieds de puissance :

leur direction est à-peu-près Nord et Sud; ils plongent rapidement vers l'Est. Plusieurs de ces petits filons se réunissent à leur partie supérieure, et paraissent se fondre dans une masse de granite d'une épaisseur de 4o pieds qui repose horizontalement sur le schiste. La difficulté de gravir ce

rocher couvert de bruyère a empêché de constater la relation de ce granite avec les filons ; mais

il est probable que ce granite est le résultat de leur réunion.

'Quelques-uns de ces petits filons renferment

des fragmens de schiste (I) : ils contiennent tous une grande quantité de quarz et très-peu de mica. Le mont Saint-Michel, situé dans l'anse formée Petits par la baie de Penzance, est élevé à-peu-près de filons du 231 pieds au-dessus de la Mer; sà base peut avoir mont Sale' Michel, un mille de circonférence ; il est composé de granite à l'exception de quelques lambeaux de

roche schisteuse , qui reposent sur sa base au Nord, au Nord-est, et sur une partie de sa pente au Nord-ouest. Cette roche- schisteuse contient dans quelques parties beaucoup de mica, et ressemble au mica-schiste ou an gneiss : elle plonge vers le

Nord et vers le Nord-est, sous un angle de 2o° aveahorizon , de façon qu'elle parait s'appuyer de tous côtés sur le granite.

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La superposition du killas sur le granite est distincte en quelques points; dans d'autres au contraire, ces roches sont tellement entrelacées, qu'il est impossible de dire à laquelle certains (i) Les petits filons de granite du Cotentin présentent exactement les mômes circonstances.

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