Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 416]

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SUR LA COMPOSITION CHIMIQUE

à ce que les matières à fondre contiennent un grand excès de bases qui ont besoin de silice pour se saturer. L'addition des mattes grillées produit deux effets. Une partie de l'oxide de fer entre dans les

scories et leur donne la fluidité convenable, et l'autre partie se réduit et réagit sur la galène, qu'elle désulfure. On a essayé sans succès de rem-

placer la matte grillée par du fer métallique les scories qu'on obtenait étaient pâteuses, et

entraînaient, en Mélange mécanique, beaucoup

de plomb et de matte. J'ai fait, en 1821, plusieurs fontes (l'essai dans le but de reconnaître l'influence de la silice employée en diverses proportions. Voici le résultat de ces essais, et la composition des scories qu'ils

ont produites 2°.

30.

3°.

0,3939 . 0,0623 . Protoxide de fer.. . 0,1718 . 0,1.717 . Chaux. 0,1913 . Magnésie Oxide de manganèse. trace.

. .

.

. o o823 . 0,1554 . 0,1274.. . . 0,1276 . 0,0868 . . . 0,0987

0,9910 .

.

. 0,9882 .

Silice Alumine

.

.

. 0,4156 . . 0,0644 . . 0,2940 .

.

. 0,52,o

.

.

.

.

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DES SCORIES.

0,985G

1°. Scories ordinaires. Compactes, d'un gris obscur passant au noir, translucides sur lesbords.

Toutes les bases y sont à l'état de silicate. 20. Scories provenant d'une opération dans la. quelle on a employé le mélange ordinaire, auquel

on a ajouté 6 pour ro° de la pierre du fourneau réduite en poudre. Semblables aux précédentes, la chaux y est à l'état de bisilicate , et les autres bases à l'état de silicate.

5'. Scories provenant d'une opération

dans

laquelle on a employé le mélange ordinaire, en

remplaçant les scories par 3 r pour ioo de la pierre du fourneau. A cassure inégale et cristalline, plus difficiles à fondre au chalumeau que les précédentes. L'alumine y est à l'état de silicate, et les autres bases à l'état de bisilicate. Les scories ordinaires de Sala ne sont pas propres à faire des briques ; mais les scories 3°. conservent leur ténacité après le refroidissement, et peuvent très-bien servir à cet usage. Depuis 1750 , on traite en fonte crue , à Sala r. on.e crue. les résidus du bocardage et du lavage, qui se composent de chaux carbonatée, talc, mica, etc., et dont la teneur en argent varie de 0,0ooi à 0,0002;

on y ajoute des pyrites que l'on fait venir de Fahlun : la gangue de ces pyrites est ordinairement l'amphibole et quelquefois le quarz. On fond toutes ces matières avec un poids égal au leur de scories anciennes : il ne se forme presque

que des silicates; mais commel a chaux et la magné-

sie sont les bases dominantes, les scories sont moins fusibles que celles qui proviennent de la fonte au plomb. Les parois du fourneau sont souvent très-fortement endommagées, et il se produit des amas solides, qui rendent la fonte très-pénible. Voici le résultat des essais que j'ai faits pour perfectionner le procédé 20 .

3°.

40,

50.

Silice.. ... . 0,4722 . 0,499 . 0,5179 . 0,53.58 0,5475 Alumine.. . 0,0757 0,0639 . o,o6i . 0,0633.. 0,o787 Protex.de fer. 0,0610 . 0,1141 . 0,1287 . 0,1404 . 0,0951 . 0,2202 . 0,1940 . 0,1751 . 0,1314 . 0,1611 Chaux. .Magnésie.. 0,1639 . 0,1221 . 0,0817 0,0977 . 0,0907

0,9930 . 0,9940 . 0,9705 . 0,9686 . 0,9731